Ce week end, des pluies torrentielles ont engendré de nouvelles inondations dans le Sud du Pakistan. Depuis hier soir, les autorités mettent en placedes évacuations. Le bilan fait état de 200 000 personnes supplémentaires sans-abri. La semaine dernière, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a décrit un "tsunami au ralenti".
Depuis trois semaines, les inondations qui frappent le Pakistan ont fait 1600 morts et plus de quatre millions de sans-abri. Ce week end, de nouvelles crues ont encore aggravé la situation dans le sud du pays. Face à ces pluies torrentielles qui ont engendré la montée des eaux, 200 000 personnes ont dû abandonner leurs maisons selon les autorités.
Quatre districts au moins, traversés par l’Indus en crue, ont été touchés, dont des zones urbaines. « La partie méridionale du Sind est notre priorité. Nous y avons redéployé nos ressources pour des opérations de sauvetage », indique le directeur général des services provinciaux de gestion de crise.
Les conséquences économiques, sociales et politiques de la catastrophe s’annoncent durables. Selon les experts, il faudra des années avant de rendre un toit aux sinistrés.
Un cinquième du territoire a été affecté par les inondations et 15 à 20 millions de Pakistanais sont touchés. Selon l’ONU, des millions de personnes affectées par les inondations vivent depuis fin juillet dans le dénuement le plus total. Au moins six millions de sinistrés ont aujourd’hui besoin d’une aide d’urgence. Des milliards de dollars de récoltes et de réserves de nourriture ont aussi été réduits à néant suite aux intempéries. De plus, la crise sanitaire menace aussi le pays avec l’apparition des cas confirmés de choléra. Sur le long terme, des milliards de dollars sont nécessaires pour la reconstruction des infrastructures qui ont été dévastées.
En visite au Pakistan le 15 août dernier, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a lancé un appel mondial pour accélérer l’aide humanitaire.