De multiples foyers d’incendies se sont déclarés depuis le mois dernier. Ces feux à répétition influent de façon considérable sur le cycle de la nature. Quelques jours après l’inscription des pitons, cirques et remparts réunionnais sur la liste des biens naturels de l’Unesco, l’Office National des Forêts veut attirer l’attention sur les risques amenés par la dégradation de ces paysages.
Les conséquences des feux de broussailles sont rarement mises en avant. Pourtant, cette dégradation de nos sites a des répercutions définitivement néfastes tant sur le plan écologique qu’économique.
Du point de vue de l’écologie, les feux contribuent à l’appauvrissement des sols et les terres brûlées mettent 50 ans avant de pouvoir être à nouveau colonisées par les espèces. Ajouté à l’érosion naturelle et aux autres attaques telles que les catastrophes types cyclones, ce phénomène de feux en série qui s’intensifie à cette période de l’année rend la nature encore plus vulnérable.
De la même façon, les espèces indigènes dont la croissance est par nature lente, ne résistent pas à ces multiples attaques du feu:10 à 15 années sont en effet nécessaires pour que le cycle reprenne son cours.
Les incendies de forêt fragilisent notre écosystème mais il impacte également le tourisme. Et pour cause, les voyageurs qui affluent dans l’île viennent essentiellement pour découvrir ses montagnes. La nature assure un rôle paysager et la destruction de ces zones concourent à annihiler nos écrans visuels.
Jean-Luc Fontanel, n’hésite pas à prendre l’exemple de la ville de Saint-Denis dont les Hauts sont souvent la proie des flammes pour rendre compte de l’ampleur du problème. Pour le Responsable du service développement de l’Office National des Forêts, la ville dionysienne qui constitue une zone d’arrivée pour les touristes souffrirait de ces paysages carbonisés.