Après un long suspense, le verdict du Tribunal de Champ Fleuri a été rendu ce matin. Les employés et bénéficiaires de l’Arast sont fixés sur leur sort : l’association n’est pas liquidée judiciairement à ce jour mais "le renouvellement de la période d’observation" pour une durée de six mois a été prononcé et devrait permettre d’apporter des solutions adaptées aux 1200 salariés et 8000 bénéficiaires de cette association à but social.
La liquidation judiciaire plane toujours au-dessus de l’Arast mais pour l’heure, cette association vouée à l’aide à domicile va poursuivre son activité pour une durée de six mois.
Hier, près de deux heures d’audience auront été nécessaires afin de statuer sur le sort de l’Arast mais au final, le Tribunal a fait durer le suspense en délivrant sa décision ce matin.
Convoquée à 8h30, la délégation des représentants des personnels de l’Arast - en présence de Valérie Bénard, porte parole de la CGTR - s’est déclarée satisfaite de cette décision qui devrait "permettre de construire l’outil futur et d’apporter des solutions adaptées" .
Face aux portes du tribunal de Champ Fleuri, une vingtaine de salariés étaient présents dans l’attente de ce verdict afin de savoir si oui ou non, l’Arast serait liquidée judiciairement ou non. Le soulagement était grand ce matin suite à cette décision de justice.
Bien que la pérennité de cette association ne soit pas assurée, le juge en charge de ce dossier a pris la décision de prolonger la période d’observation pour une durée de six mois. Pendant ce laps de temps, les différentes solutions seront étudiées et un repreneur pourrait également permettre de relancer cette association.
Même si les différentes réunions menées la semaine dernières n’ont pas permis de trouver un repreneur, l’espoir reste de mise via le verdict rendu par la Tribunal de Saint Denis.
Hier après midi, l’avocat des employés de l’Arast a plaidé cette "période d’observation supplémentaire de six mois" en vue de trouver une alternative à la liquidation judiciaire ou bien encore, de préparer dans la sérénité "l’après Arast". Aujourd’hui, les salariés et bénéficiaires de l’Arast ont obtenu gain de cause.
L’avocat du conseil général a quant à lui présenté deux hypothèses : soit "pour une période supplémentaire d’observation de six mois", soit "la liquidation judiciaire avec une continuité de l’activité".
Pour rappel : le passif de l’Arast représente environ 10 millions d’euros.
Parmi les alternatives éventuelles dans le cadre de la poursuite de l’activité de l’Arast : deux nouvelles structures pourraient voir le jour pour remplacer l’Arast. L’une serait dédiée aux missions obligatoires du Département et l’autre gérerait les activités non obligatoires.