"Les Etats Généraux de l’Outre mer que vous avez souhaités organiser pour nos territoires ont permis aux acteurs politiques économiques et sociaux de s’exprimer pour chacun des Départements ultra-marins confrontés en début d’année à des mouvements sociaux difficiles.
Dans ce contexte général, je voudrais pour ma part, à la veille du Conseil interministériel que vous présiderez le vendredi 6 novembre prochain, vous interpeller une fois encore sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Il s’agit de la création à la Réunion d’une Faculté de Médecine et de manière générale, sur la place que nous devons accorder à la question de l’Education.
Dans le cadre de la mission d’information sur l’offre de soins par le Député Marc Bernier, j’avais souligné la nécessité de compléter l’offre de formation universitaire à la Réunion par l’ouverture d’un cursus complet en médecine.
Vous connaissez sur ce point mon attachement à la réussite du Centre Hospitalier Régional et sa transformation en Centre Hospitalier Universitaire, avec une ouverture marquée aux pays de la Zone Océan Indien. La concrétisation de ce cursus de formation serait le juste aboutissement d’un processus amorcé ces dernières années.
La forte mobilisation étudiante en 2007 et la détermination de Monsieur Christian Estrosi, alors Ministre de l’Outre-Mer, ont permis d’obtenir une première augmentation du numerus clausus. Il s’agit aujourd’hui de franchir une étape supplémentaire.
Mais nous devons aussi porter notre réflexion plus avant et faire preuve en matière d’éducation de plus d’engagement d’audace et de détermination. Faire de l’Education l’enjeu prioritaire des politiques publiques en outre-mer est devenu pour nous une évidence, porter la même réflexion au niveau national une impétueuse nécessité.
En ma qualité d’élu local, j’ai fait le choix d’inscrire la question de l’Ecole au cœur de notre projet municipal. À ce titre, nous avons ouvert un vaste chantier que j’ai eu l’honneur de présenter au Premier Ministre, Monsieur François Fillon, à l’occasion de son déplacement à la Réunion en juillet dernier.
Notre époque, plus qu’une autre est marquée du rythme des mouvements des changements permanents, des remises en cause, des doutes et des incertitudes. L’Ecole de la République peut être au cœur de nos politiques, cet équilibre retrouvé entre le nécessaire, le possible et le rêve.
Je voudrais, Monsieur le Président, vous dire une fois encore tout l’acharnement qui est le mien pour participer modestement à ce nouvel élan dans la juste place que nous devons accorder à l’école, de la Maternelle, à l’Université.
Je compte bien évidemment sur votre soutien et puis vous assurer de mon engagement à vos côtés. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma haute considération".