Hier, l’opposition malgache avait laissé quelques heures au Président pour quitter ses fonctions avant de prendre le contrôle du siège du gouvernement à Antananarivo.
L’opposition malgache a exigé hier la démission du Président Marc Ravalomanana. L’opposant se dit prêt à une passation démocratique des pouvoirs.
Entouré de militaires, Andry Rajoelina, caché depuis le 5 Mars suite à une tentative d’arrestation, a demandé au Président de quitter le pouvoir. Le 3 Mars sur la place du 13 Mai, il déclarait : "Il n’y a d’autres solutions que la démission de Ravalomanana dans les quatre heures à venir".
Cette semaine, armée, police et gendarmerie ont basculé dans la défiance au Président. La garde présidentielle compte actuellement près de 500 hommes contre 28 000 pour l’armée, la police et la gendarmerie. André Andriarijaona a déclaré qu’il n’était pas nécessaire de déployer les forces armées. "Je suis sûr que le Président va quitter les lieux" - "La garde présidentielle ne va pas tirer sur les gens sinon la réplique sera catastrophique".
Des élections présidentielles, législatives et communales seront organisées d’ici 24 mois par l’opposition qui accuse M. Ravalomanana d’avoir "manqué à ses obligations constitutionelles".
L’ONU, l’Organisation des Nations Unies, appelle à un compromis. L’émissaire des Nations Unis, Tiébilé Dramé a indiqué qu’il fallait préserver la "paix" et le "stabilité" du pays. "La solution à la crise n’est pas dans les mains des Nations Unis mais elle est dans les mains des Malgaches".
La Nations Unies ainsi que la communauté internationale s’emploient à trouver une issue négociée et recherche une solution pacifique à la crise malgache.
Une concertation entre le corps diplomatique et plusieurs personnalités malgaches se serait tenue hier.