Bashar Taleb\ apaimages/SIPA
La ville de Rafah, près de la frontière égyptienne, au sud de la bande de Gaza, est en train de se transformer en un immense camp de réfugiés. Leur quotidien ressemble à un véritable cauchemar face aux conditions drastiques dans lesquelles ils vivent.
La situation à Rafah, au sud de la bande de Gaza, est pénible pour les réfugiés palestiniens qui fuient les zones de combat. La ville se transforme petit à petit en un immense camp de réfugiés, avec des habitants construisant des tentes de fortune en utilisant du bois et du plastique. Rafah est désormais considérée comme la ville la plus dense de Gaza, avec environ 12 000 personnes par km², selon l’ONU. Les conditions de vie sont critiques, avec des réfugiés luttant pour trouver de l’eau et des espaces de vie suffisants. L’inflation a également eu un impact, les prix des matériaux de construction ayant augmenté de manière significative.
Malgré les difficultés, certaines personnes tentent de maintenir un certain niveau de normalité, comme le père de famille Amjed Tantish, ancien animateur de club de natation, qui essaie de soutenir les enfants réfugiés en utilisant ses expériences passées. "Tous les espaces sont remplis par des tentes. Il n’y a quasiment plus d’espace. Les gens occupent même les rues. Vous ne pouvez presque plus trouver la place pour conduire une voiture.", a-t-il raconté sur les propos recueillis par Franceinfo.
Les résidents sont confrontés à des défis au quotidien pour satisfaire leurs besoins fondamentaux. Ils doivent couper des arbres de la petite forêt à côté pour faire la cuisine et l’accès aux outils vitaux comme l’eau est assez difficile. "Trouver de l’eau, c’est la plus grande épreuve. C’est compliqué aussi de trouver un endroit pour charger votre téléphone.", a confié Amjed Tantish. L’ONU estime qu’il y a environ 100 000 réfugiés à Rafah, accentuant la pression sur les infrastructures et les ressources limitées de la région. La situation souligne les défis et les souffrances auxquels sont confrontés les Palestiniens en raison du conflit prolongé dans la région.
