Invité sur France Info ce lundi, l’ancien ministre de l’Economie Michel Sapin s’est défendu après les critiques formulées par le Premier ministre, Edouard Philippe, sur les prévisions de budget.
Des chiffres exacts
Le chef du gouvernement Edouard Philippe a critiqué les prévisions budgétaires nationales. De son côté, la Cour des comptes a utilisé le terme
"insincérité" pour désigner les prévisions du gouvernement précédent. Des propos qui ont fait sortir
Michel Sapin de son silence. L’ancien ministre de l’Economie a estimé ce lundi sur
France Info que le rapport de la Cour des comptes publié fin juin était
"un bon rapport". Il a souligné qu’il a été dressé à partir de données qu’il a lui-même fournies à l’administration.
"Les chiffres sont exacts, les commentaires comme d’habitude de la Cour des comptes sont acerbes, mais ils le sont avec tout gouvernement", a souligné l’ancien ministre socialiste.
Aucune tricherie, aucune cachotterie
En revanche, Michel Sapin s’est dit choqué de l’utilisation du terme "insincérité". "Les gens disent ’ils ont triché’ et c’est faux. Il n’y a aucune tricherie, aucune cachotterie", a insisté l’ex-ministre de l’Economie. Ce dernier a affirmé qu’il est blanc comme neige et qu’il ne préparait la candidature de personne. L’ex-ministre a souligné qu’il s’est fixé une ligne de conduite de préparer le budget de la France pour 2017, 2018 comme si c’était le sien avant de le mettre en œuvre.
Michel Sapin opposé à la réforme de l’ISF
Interrogé à propos des projets du gouvernement, Michel Sapin a déclaré qu’il était favorable à la baisse des déficits publics. L’ex-ministre adhère à la réforme de la taxe d’habitation, mais désapprouve celle sur l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). "Je vois bien le raisonnement. Mais l’exonération globale, c’est l’exonération des plus gros patrimoines français, qui sont des patrimoines financiers", a-t-il développé à propos de l’ISF.