Hier, la chancelière allemande Angela Merkel a critiqué fortement le gouvernement français pour ses errements en matière de politique budgétaire…
Le Premier ministre Manuel Valls en personne se rendra à Berlin afin d’aplanir le désaccord que l’Allemagne éprouve à l’égard de la politique budgétaire française. En effet, Paris se trouve en deçà de ses engagements pris auprès de l’Union européenne. Le déficit public français pour 2014 est de 4,4 % , au lieu de 3,8 % prévu.
La France a reconnu aujourd’hui que le déficit public en dessous de 3 % exigé par Bruxelles ne lui sera possible qu’à partir de 2017. Les causes sont les faiblesses de la croissance et du taux d’inflation. "Je me rendrai moi-même en Allemagne pour rencontrer la chancelière Angela Merkel les 21 et 22 septembre prochain", a déclaré Manuel Valls à la sortie d’une réunion avec son gouvernement.
Il a affirmé qu’il profitera de l’occasion pour s’entretenir avec d’autres dirigeants allemands ainsi que des hommes d’affaires. "Il faut tout faire pour sortir des politiques d’austérité et il faut tout faire pour l’investissement", a-t-il dit.
Manuel Valls annonce au passage que la France n’est pas soumise à une telle austérité mais à une gestion prudente des fonds publics. Un discours loin de calmer l’exaspération allemande si la finalité du voyage est de chercher l’apaisement. Notamment avec un baromètre de politique intérieure où la côte du couple Hollande-Valls est au plus bas. 62 % des Français souhaitant le départ de François Hollande, tandis que Manuel Valls est attendu au tournant par tout le camp de la gauche au vote de confiance de mardi.