Selon la porte-parole de la Maison-Blanche ce lundi 29 avril, les États-Unis expriment leur réticence envers une enquête pénale visant les responsables israéliens concernant le conflit à Gaza. Cette déclaration survient alors que ces responsables expriment leurs préoccupations quant à d’éventuels mandats d’arrêt à leur encontre.
"Nous pensons que (la Cour pénale internationale) n’est pas compétente" à ce sujet, a souligné Karine Jean-Pierre. Selon elle, "nous avons toujours été clairs en ce qui concerne l’enquête" conduite par l’institution de La Haye. Tandis que ni les États-Unis ni Israël ne sont membres de la Cour pénale internationale, l’Autorité palestinienne l’est devenue en 2015. Benjamin Netanyahu aurait demandé à Joe Biden d’empêcher des mandats d’arrêt contre lui, le ministre de la Défense et le chef d’état-major lors d’une conversation téléphonique.
Karine Jean-Pierre n’a pas commenté le contenu de la discussion, qui a porté principalement sur les négociations de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza. Netanyahu a critiqué la menace d’arrestations sur les réseaux sociaux, tandis que le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a déclaré que son pays ne serait pas intimidé, rapportent les médias français comme BFMTV.
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En 2021, la Cour pénale internationale a lancé une enquête sur des allégations de crimes de guerre dans les territoires palestiniens, ciblant Israël, le Hamas, et d’autres groupes armés palestiniens. Karim Khan, procureur de la CPI, a précisé que l’enquête incluait également les hostilités débutées le 7 octobre dernier.
Fondée en 2002, la Cour pénale internationale est chargée de juger les individus coupables de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Elle a notamment émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine en mars 2023 pour des accusations de crimes de guerre en Ukraine.
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