Une fumée blanche qui s’échappe des égouts, d’une gouttière, parfois même dans l’évier ou dans les toilettes… Pas pour annoncer un nouveau pape, mais pour repérer d’éventuels raccords interdits sur le réseau d’eaux pluviales.
De la fumée blanche qui sort des égouts et gouttières, voilà ce que tente de repérer David Brunel et son équipe ce jeudi matin dans le centre-ville de Saint-Denis.
"Nous avons injecté de la fumée dans le réseau d’eaux usées pour vérifier les mauvais branchements qui seraient connectés. S’il y a de la fumée qui sort au niveau des gouttières, cela veut dire que leur réseau pluvial est relié au réseau des eaux usées. Ceux qui sont différents ont les deux réseaux séparés", indique Stanley Milani, ouvrier à Runéo.
Cette technique de fumée inoffensive est utilisée à La Réunion depuis les années 90. Ce qui a permis à Runéo de détecter en 2020 une quarantaine d’anomalies. Un contrôle indispensable en cette saison des pluies.
"À chaque forte pluie, on voit les réseaux d’assainissement qui sont surchargés en eau, notamment en eau parasite, qui mettent en péril à la fois le fonctionnement des réseaux, des stations de pompage et des stations d’épuration. Cela peut mettre en difficulté le traitement des eaux usées et donc avoir un impact sur l’environnement", détaille David Brunel, directeur des exploitations à Runéo.
25 kilomètres de réseau à contrôler de janvier à mars et un rapport précis à rendre à la Cinor qui se charge ensuite de contacter les propriétaires.
"Dans un premier temps nous les contactons par courrier. On leur demande de se rapprocher de la Cinor, de la Collectivité, pour que l’on puisse les accompagner sur place pour la mise en conformité", explique Julien Cambaz, chargé d’exploitation au service d’assainissement à la Cinor.
Assurer un traitement performant des eaux usées permet de prévenir les risques de saturation des réseaux d’assainissement. Ces contrôles participent aussi à la préservation de l’environnement et des milieux naturels.