A la suite des discours contradictoires du Premier ministre, Edouard Philippe, et du haut-commissaire Jean-Paul Delevoye concernant la réforme des retraites, la porte-parole de l’exécutif, Sibeth Ndiaye, a assuré, jeudi 7 novembre, qu’il n’y avait "pas de divergence au sein du gouvernement".
Le mercredi 6 novembre, à un mois d’un appel interprofessionnel à la mobilisation contre la réforme des retraites, le Premier ministre Edouard Philippe avait laissé la porte ouverte à la "clause du grand-père", estimant avoir "ouvert toutes les pistes s’agissant de la transition" vers un nouveau système des retraites. Ce qui permettrait d’appliquer le nouveau régime universel de retraites aux seuls nouveaux entrants sur le marché du travail. Emmanuel Macron avait laissé entendre le 28 octobre, qu’il pourrait s’en servir pour tenter de limiter la grogne sociale, note RTL.
Mais dans un entretien accordé au journal Le Parisien, le haut-commissaire chargé du dossier des retraites avait dans le même temps fermé la porte à l’application de cette clause. Alors que la réforme vise à remplacer les 42 régimes existants par un système universel, il estime que "la clause du grand-père "reviendrait à créer un 43e régime". Pour Jean-Paul Delevoye, il serait donc "impossible" de réserver le nouveau régime aux seuls nouveaux entrants.
Interrogée sur des divergences supposées au sein de l’exécutif, la porte-parole de l’exécutif a tenté d’éteindre l’incendie. A la sortie du conseil des ministres, jeudi 7 novembre, Sibeth Ndiaye a exprimé un message d’unité : "Il n’y a pas de divergences de ligne à l’intérieur du gouvernement" sur la réforme des retraites. Elle a précisé que Jean-Paul Delevoye aurait simplement indiqué une préférence, mais que le Premier ministre est celui qui met en œuvre la politique demandée par le chef de l’Etat. Elle a assuré que "toutes les options (restaient) bien sur la table".
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