Permettre aux salariés d’auto-déclarer un arrêt maladie de courte durée, sans certificat médical, c’est une suggestion de la Cour des comptes au gouvernement.
Un réflexe qui risque de ne plus être automatique, se rendre chez son médecin pour un arrêt maladie de courte durée sera peut-être facultatif. Le Gouvernement examine un projet de loi qui a pour but de s’auto-déclarer inapte au travail sans passer par un médecin. Une mesure qui peut engendrer des abus et qui interroge :
« Pour moi il faut un justificatif sinon on fera n’importe quoi »
« Il est nécessaire pour moi de voir mon médecin traitant et de lui demander si c’est nécessaire d’avoir besoin un arrêt maladie ».
« On ne peut pas être d’accord avec ça. Certaines personnes vont abuser de ce système alors que d’autres vont aller bosser. »
Chez les syndicats, cette mesure ne passe pas : « Médecin c’est un métier, on ne peut pas remplacer leur fonction. Ce n’est pas sérieux, je trouve ça irresponsable, on met la vie en danger », Jacky Balmine secrétaire général de la CGTR.
Pourtant, certains médecins, le projet pourrait responsabiliser les patients et mérite d’être étudié :
« Est-ce que c’est vraiment le rôle du médecin de toujours justifier pour une journée pour des personnes qui n’ont pas besoin de consulter car on sait qu’ils sont déjà malades, qu’ils ont une maladie ou une simple rhino-pharyngite », Dr Christine Kowalczyk, présidente de la Confédération des syndicats médicaux Français (csmf) de La Réunion.
Le Gouvernement pourrait réaliser des économies. Les arrêts maladie coûtent près de 16 milliards d’euros à l’État. Le Ministre de la Santé Frédéric Velletoux se dit prêt à discuter sur cette proposition.