Le conseil d’administration d’Alstom a examiné hier les offres de reprise de sa branche énergie avant d’arrêter son choix sur l’américain General Electric, qui était en concurrence avec l’allemand Siemens.
Le Figaro révèle qu’Alstom a préféré General Electric à Siemens pour reprendre sa division énergie. Réuni en assemblée générale extraordinaire mardi soir afin de faire le choix entre les deux acquéreurs potentiels, le conseil d’administration du groupe industriel français a approuvé à l’unanimité l’offre de l’américain GE, qui serait prêt à mettre sur la table une bagatelle de 10 milliards d’euros.
Pour autant, le groupe se donne un mois pour conclure la transaction et n’entend pas d’ici-là fermer la porte à son concurrent allemand ou à d’autres éventuels acheteurs. Alstom s’est prononcé en faveur du rachat par General Electric alors que l’Etat a saisi l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans le souci de mettre en place un processus de mise en vente "ouvert, transparent et non discriminatoire".
Selon Le Parisien, le groupe devrait émettre un communiqué ce mercredi pour officialiser les décisions prises dans la soirée par ses actionnaires. General Electric et Siemens, deux candidats principaux en lice pour acquérir la branche énergie d’Alstom, se sont engagés dans une bataille sans merci depuis plusieurs jours.
Selon la presse nationale, le géant américain General Electric se positionne clairement comme le grand favori au détriment de son rival allemand. Dans un courrier transmis mardi au président de la République, il ne cache pas son ambition de créer "un leader mondial de l’énergie en France", en rachetant les activités énergétiques d’Alstom, d’après Le Parisien. Pour le gouvernement, qui tente de peser de tout son poids dans ce dossier, l’enjeu est de défendre quelque 9 000 emplois de la division énergétique, ce qui représente près de la moitié des effectifs français d’Alstom, rappelle le quotidien.