Pleurs, hurlement, se jeter par terre, taper des pieds… lorsque votre enfant pique une crise, vous vous sentez désarmés. Comment gérer au mieux ces situations ?
Les experts affirment que les crises de colère se manifestent souvent chez les enfants âgés de un an à trois ans. Bien que parfaitement normales et très répandues, les crises de colère de nos enfants nous déconcertent et amènent souvent un grand sentiment d’impuissance. Pour vous en sortir, il faut juste un peu de méthode.
Votre enfant hurle car vous venez de refuser de lui donner un quatrième bonbon, un autre pique une crise car vous lui avez interdit de regarder son troisième CD d’affilée, ou encore il tente de mettre ses doigts dans une prise électrique alors que c’est formellement interdit, alors il se roule par terre… Toutes ces situations, chaque parent l’a au moins vécu une fois dans la vie. Lors des crises de colère, les jeunes enfants sont submergés par leur fureur. Ils peuvent perdre le contact avec la réalité et être terrifiés par leurs sentiments violents et incontrôlables.
Ces grandes crises de colère ont tendance à survenir quand ils n’arrivent plus à contenir leurs sentiments de frustration, qui sont souvent mélangés à de la peur ou de l’anxiété. La crise de colère est une explosion qui permet de manifester ces sentiments désagréables et difficiles à gérer. La colère est par ailleurs indispensable à la construction de la personnalité de l’enfant. Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il faut accepter ces crises à longueur de journée. Pour éviter les débordements, sachez qu’un enfant est capable d’écouter, de comprendre et d’accepter des limites.
Quelles que soient les raisons des excès de colère de votre enfant, voici quelques lignes de conduite qui peuvent vous aider à y faire face :
-Commencez par essayer d’apaiser et de calmer votre enfant, et tentez de lui parler. Si cela ne marche pas, parce qu’il est trop énervé, emmenez-le dans un endroit tranquille et sûr, et laissez-le pleurer à chaudes larmes. Restez à proximité de lui, mais remettez la discussion à plus tard.
-Une fois qu’il l’acceptera, tenez-le tendrement contre vous et rassurez-le. Aidez-le à parler de ce qui s’est passé, de ce qu’il a ressenti et de la cause de sa colère.
-Rappelez-vous que c’est important de ne pas lui céder quand il pique une colère, même si c’est très tentant de le faire quand il vous donne des coups de pieds et hurle en public. Même si vous ne cédez que très occasionnellement, vous lui apprenez que ses crises de colère sont un moyen efficace d’obtenir ce qu’il veut.
-Faites preuve de patience et essayez de lui donner le bon exemple en maîtrisant votre propre colère et votre propre frustration. Évitez de vous emporter contre lui : cela ne ferait qu’aggraver les choses. Parfois, il suffit de s’éloigner pendant quelques minutes pour retrouver son calme.
-Ne vous inquiétez pas de ce que pensent les gens autour de vous. Concentrez-vous sur la meilleure manière d’affronter la situation et rappelez-vous que les parents parfaits n’existent pas.
Si les crises sont de plus en plus fréquentes ou que votre enfant a réellement beaucoup de difficulté à se calmer, parlez-en à votre médecin. Il vous orientera sûrement vers un pédopsychiatre.