Le bilan de la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte, autrement appelée opération Shikandra, sur l’année 2022 a été dévoilé par la préfecture. Les chiffes témoignent d’un retour à une année presque normale.
La préfecture a livré les chiffres de la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte, autrement appelée opération Shikandra, sur l’année 2022. L’an dernier, les autorités mahoraises ont détecté 772 kwassas, soit 90 de moins qu’en 2021. Dans la foulée, 571 ont été interceptés, soit 112 de plus que l’année précédente. Plus encore, les moyens nautiques ont permis d’appréhender 74% des kwassas détectés contre 54% en 2021. En 2022, 25 380 personnes ont été reconduites à la frontière. Le chiffre est toutefois inférieur à celui de 2019 (27 831). "Ces hommes et femmes sont majoritairement venus d’Anjouan, mais il y avait également 503 Malgaches, 7 Sri-Lankais, 1 Bangladais, 1 Congolais, 1 Mauricien", détaille le Journal de Mayotte.
Après deux ans d’activité perturbée par la crise sanitaire et ses confinements, l’année 2022 était une année presque normale. Toujours en mer, les autorités ont saisi et détruit 32 220 cartouches de cigarettes de contrebande, d’une valeur de 2 millions d’euros ainsi que 563 kg de bangué (résine de cannabis). Pour tenter de mettre fin aux organisations autour de l’immigration clandestine, les autorités ont réussi à démanteler 11 filières de passeurs, 6 réseaux de falsification de cartes d’identité ou de titres de séjour, 5 structures "mafieuses" d’acheminement maritime d’étrangers en situation irrégulière. Plus encore, 477 passeurs ont comparu devant la justice entraînant 354 condamnations à de la prison ferme ou avec sursis avec interdiction d’entrer dans le territoire français pendant 3 ans. Enfin, la justice a traité le cas de 234 porteurs de faux documents, 942 contrôles de travail illégal, dont 259 employeurs étrangers sans papier français.
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