Les détenus à Kherson (sud de l’Ukraine) ont été privés de nourriture, de sommeil, et ont été violemment battus.
Depuis le départ des forces russes, plusieurs civils pro-Ukraine à Kherson ont apporté leurs témoignages sur les sévices qu’ils ont subis. Comme le rapporte Le Parisien, les autorités locales affirment avoir découvert des salles de torture près de deux mois après le retrait des armées de Moscou. Ces endroits sont situés dans un ancien quartier général de la police régionale de cette ville du sud de l’Ukraine. Des effets personnels saccagés jonchant le sol et une chaise solitaire dans une pièce sombre de la cave ont été découverts sur place. Par ailleurs, l’hymne russe ou des messages à la gloire du Kremlin sont écrits sur les murs.
Pendant des jours, ces civils y ont été enfermés et torturés, puisque des sévices et agressions sexuelles y auraient été infligés. Andriy Kovanniy, chef des relations publiques de la garde nationale ukrainienne a indiqué qu’il existe suffisamment d’informations pour prouver que des personnes étaient détenues dans ces salles de torture. "Les Russes utilisaient l’électricité ou encore des masques à gaz en bloquant l’arrivée d’air pour les torturer. Les détenus étaient aussi privés de nourriture, de sommeil… et étaient violemment battus", a-t-il renchéri.
Anatoly Stozkiï, 50 ans a été détenu à deux reprises par les services russes et pro-russes à cause de son intégration dans une unité de la force territoriale de défense ukrainienne le 24 février dernier. Le père de famille travaillant dans une ONG a raconté avoir été ligoté, frappé et électrocuté pendant plusieurs semaines. "Ils s’y connaissaient en matière de tabassage", a révélé le quinquagénaire qui a indiqué comment ses ravisseurs ont fixé des bornes électriques à ses doigts pour l’électrocuter.
Selon ses dires, il a même pensé à se suicider. Il y avait des morceaux de verre et des clous rouillés dans la cellule où il était détenu. "Mais en pensant à la famille, je me suis dit que je pouvais tout supporter", a-t-il précisé.
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