Les rebelles papous demandent que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie en échange de la libération du pilote néo-zélandais.
Des rebelles papous ont attaqué un petit avion civil avant de l’incendier dans une zone montagneuse isolée de la province de Papouasie (Indonésie). Ils ont, par la suite, pris en otage un pilote néo-zélandais, a indiqué un groupe indépendantiste mercredi 8 février.
Comme le relate Ouest France, TPNPB (Armée de libération nationale de la Papouasie occidentale) a revendiqué mardi l’attaque contre un appareil de la compagnie Susi Air dans le district de Nduga.
Le pilote a été emmené vers le quartier général du TPNPB. Quant aux cinq passagers à bord de l’avion, ils ont été libérés après leur arrivée depuis la ville minière de Timika, car ils sont d’ethnie papoue.
En échange de la libération du pilote, le groupe rebelle demande que l’Indonésie reconnaisse l’indépendance de la Papouasie. Selon le porte-parole, il réclame également qu’une rencontre avec le président indonésien Joko Widodo soit organisée par la communauté internationale.
Devant les journalistes, le chef de la police nationale Listyo Sigit a fait savoir que des forces armées et des éléments de la police ont été mobilisés dans la zone pour rechercher le pilote. Les dirigeants néo-zélandais ont réagi, de leur côté, après avoir eu connaissance de cette nouvelle. Le Premier ministre Chris Hipkins a précisé qu’ils ont reçu des informations préliminaires sur la prise d’otage et que "l’ambassade travaille sur cette affaire". D’après un porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce, Wellington est au courant de la situation concernant un pilote néo-zélandais en Papouasie et apporte un soutien consulaire.
> A lire aussi : Papouasie : une fusillade avec les forces indonésiennes fait trois morts