Laura Prioul a rencontré le chanteur Saad Lamjarred en boîte de nuit en 2016. Elle l’accuse de l’avoir violée et frappée.
Saad Lamjarred est jugé devant la cour d’assises de Paris pour viol aggravé et violences volontaires, relate BFMTV. Le procès du célèbre chanteur marocain commence ce lundi 20 février, soit plus de sept ans après les faits. Depuis le début de l’instruction, il nie toute relation sexuelle forcée alors que la jeune femme maintient ses accusations.
Laura Prioul a raconté avoir rencontré Saad Lamjarred dans la nuit du 26 octobre 2016 dans une discothèque. Elle a décidé de suivre le chanteur et d’autres fêtards en "after", dans une chambre de l’hôtel Intercontinental, place Vendôme. L’alcool et la cocaïne ont rythmé la soirée, et les fêtards ont changé de lieu pour aller dans la chambre d’hôtel de l’artiste au Marriott des Champs-Elysées. Ils ont bu du champagne dans la chambre 714 avant de s’embrasser et se fondre sur le sol.
La police a été alertée et a découvert une jeune femme prostrée, en larmes sur les lieux. Elle a affirmé avoir été violée en disant que le chanteur l’a attrapée par les cheveux, l’a allongée et immobilisée. Il l’a brièvement pénétrée malgré sa réticence. La jeune femme a précisé que pour se défaire de l’emprise du chanteur, elle l’a giflé et mordu, mais il l’aurait frappée au visage. Elle a tout de même réussi à se réfugier dans la salle de bains et prévenu qu’elle allait porter plainte. Saad Lamjarred lui aurait alors proposé 150 euros et un bracelet en échange de son silence. La jeune femme s’est enfuie en hurlant dans les couloirs de l’hôtel. Trois employés de l’établissement ont d’ailleurs confirmé avoir pris en charge Laura Prioul dans un état de panique, les vêtements déchirés et le visage tuméfié. Elle a été pourchassée par un homme "très énervé et menaçant".
Saad Lamjarred a reconnu avoir embrassé la jeune femme, mais il a fermement nié tout acte sexuel avec elle. Selon ses dires, il l’a subitement giflé, et il a repoussé son visage pour se défendre. "S’il lui a emboîté le pas dans le couloir c’est parce qu’il est quelqu’un de connu et ne veut pas que les voisins entendent du bruit", a-t-il justifié. Les prélèvements vaginaux ne décèlent aucune trace de sperme, un mélange des ADN des deux parties est relevé au niveau de l’entrejambe et de la culotte de la plaignante.
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