Les jeunes sont de plus en plus déprimés depuis le Covid. Selon une étude de Santé Publique France, ils sont 20,8% à présenter des signes de dépression. En 2017 à La Réunion on dénombrait 700 tentatives de suicide contre 1120 en moyenne par an entre 2019 et 2021.
Isolement, stress des études, précarité financière ou encore incertitude sur l’avenir, ces facteurs font augmenter le nombre de jeunes présentant des facteurs dépressifs. Ces dernières années, la pandémie du Covid-19 n’a pas aidé.
"Beaucoup d’étudiants se retrouvent seuls à La Réunion, souvent leurs parents sont dans le sud ou une autre commune. Cette crise sanitaire vient impacter encore plus ces étudiants qui étaient déjà en situation de solitude", explique une étudiante.
La santé mentale des jeunes devient de plus en plus préoccupante, d’autant qu’ils sont particulièrement concernés par l’augmentation du taux de tentative de suicide.
En 2017 à La Réunion on dénombrait 700 tentatives de suicide contre 1120 en moyenne par an entre 2019 et 2021. Les moins de 25 ans représentent 45% des tentatives de passage à l’acte. Une donnée alarmante, mais sur laquelle les professionnels travaillent au quotidien. Outre la consultation chez un psychologue ou chez des associations, la solution se trouve souvent dans la façon de communiquer.
"On aime donner des conseils, on aime reprendre, corriger nos enfants, mais l’écouter c’est quelque chose avec lequel on a beaucoup de difficulté aujourd’hui", indique Éric Alvard, Président de l’association SOS Solitude .
Les liens d’appartenance sont une autre donnée à prendre en compte. Souvent isolés de leurs parents, les jeunes doivent chercher à renouer des relations plus franches et plus libres.
"On va se lier avec des gens avec qui on va se sentir bien, qui vont correspondre avec nos intérêts et ce qui est bien pour nous. Les vont trouver d’autres personnes qui vont pouvoir les rassurer dans les moments difficiles", explique le docteur Marc Filatre, Médecin-Psychiatre - Président de l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide.
Selon SOS solitude ces données doivent surtout nous mobiliser pour continuer à briser le tabou. Plusieurs dispositifs d’aide psychologique sont à disposition des jeunes à l’Université de La Réunion.