L’ affaire avait fait grand bruit fin 2022, le gynécologue Émile Darai, avait été mis en examen pour violences volontaires aggravées sur des 32 patientes à Paris. Depuis, l’examen pelvien et le toucher vaginal ne sont plus systématiques.
Si beaucoup de femmes redoutent es visite chez le gynécologue à cause des examens gynécologiques, voilà une nouvelle qui devrait rassurer. Le toucher vaginal n’est désormais plus systématique.
"Je trouve que c’est une bonne chose, parce que ce n’est pas agréable du tout et tant qu’on peut l’éviter, on l’évite en tant que femme", confie une patiente.
Cette décision fait suite à l’affaire Émile Darai, concernant des faits de violences gynécologiques survenus à Paris en 2022.
Chrislaine, une aide-soignante depuis 12 ans, ne garde pas un bon souvenir de cette pratique. "Quand on le faisait de manière systématique, c’est l’intimité qui était touchée. Cela provoquait des montées de tension. Si ce n’est plus obligatoire, c’est bien pour les dames, elles ne sont pas touchées dans leur intimité", explique l’aide-soignante.
Le collège des gynécologues de France juge qu’il n’est pas nécessaire d’effectuer systématiquement un examen pelvien comme dans le cadre d’une contraception hormonale. En revanche cette pratique demeure recommandée, voire indispensable, dans certains cas.
"Quand la patiente est symptomatique, lorsqu’elle se plaint de quelque chose, il faut regarder si quelque chose saigne dans le vagin ou dans le col. Éventuellement faire un touché vaginal pour voir s’il y a une masse ou quelque chose d’anormale. Il y a des moments ou il faut examiner, mais pas besoin de le faire à chaque fois",indique, Peter Von Theobald, professeur Docteur Gynécologue.
Si la patiente ne souhaite pas être examinée par voie interne, elle a le droit de refuser. Avant chaque examen le consentement doit être demandé de manière explicite.