St-Joseph : la gérante d’une blanchisserie paye des factures d’eau exorbitantes, la commune dénonce une différence de traitement de la Casud

Depuis plusieurs mois, les factures d’eau exorbitantes s’accumulent pour Fatma, gérante d’une blanchisserie de Saint-Joseph.

Tous les deux mois, elle reçoit une facture à quatre chiffres, un montant qui pourrait être divisé par 8 grâce à une convention mise en place par la Sudéau pour les agriculteurs et les industriels. En avril dernier, une lettre l’informe qu’elle n’est pas éligible.

"Dans les textes qu’ils ont mis en place, tout industriel, tout usager qui dépasse les 600 mètres cubes d’eau a droit à cette convention et j’en fais partie !", indique Fatma.

Une situation incompréhensible que dénonce également la commune de Saint-Joseph.

"La situation est inacceptable, je dirais même presque révoltante. On imagine bien que si cette société était implantée dans la zone d’activité de Trois Mares, le problème n’existerait même pas. Nous considérons aujourd’hui qu’il y a une rupture d’égalité de traitement entre les administrés de la Casud", estime Henry-Claude Huet, Adjoint au maire de Saint-Joseph et élu communautaire.

Depuis la loi notre en 2015, la gestion de l’eau a été confiée à la Casud pour les villes de Saint-Joseph, le Tampon, l’Entre-Deux, et Saint-Philippe.

"Ce qu’il se passe aujourd’hui c’est que depuis 2019, nous sommes dans le cadre d’un contrat à progrès avec les services de l’État qui a mis en avant que cette vente d’eau n’était pas forcément légale. Nous aurons une délibération à venir courant mars. Elle va signifier l’arrêt de cette prestation ou la modification des tarifs. À mon sens, Saint-joseph est traitée de la même façon que les autres communes", explique Pierre Lebreton, directeur général des services techniques adjoint à la CASUD.

Des travaux initiés par la Casud seront prochainement engagés dans les secteurs de la Crête ou de Grand Galets à Saint-Joseph.