À la Plaine des Cafres, les éleveurs font barrage aux chasseurs de tangues. En effet, les premiers sont en colère affirmant que leurs élevages sont menacés par la chasse aux tangues. La pratique est pourtant interdite à cet endroit. Des professionnels s’organisent pour surveiller les terrains concernés et confronter les chasseurs.
Des éleveurs de la Plaine des Cafres sont installés depuis 4h ce samedi matin. Leur objectif est d’empêcher les chasseurs de tangues et autres braconniers, l’accès aux forêts, situées à proximité des exploitations.
Sur des images filmées sur une caméra de surveillance, on y voit 3 braconniers et leurs chiens qui pénètrent sur la propriété de Kévin. Cependant, leur passage laisse des traces, notamment des trous dans les clôtures et le massacre du bétail par les canidés. "Ils ouvrent les portails, ils sont chez eux, ils entrent, sans respect", déplore l’éleveur. Ce dernier ajoute : "Ils viennent avec plusieurs chiens, ils vont sélectionner les meilleurs pour la chasse et les chiens qui ne sont pas bons, ils vont les laisser sur place. Donc, ces chiens deviennent errants, et ça nous cause des soucis sur les volailles, les canards".
Pour lutter contre ces intrusions, les riverains s’organisent en effectuant des patrouilles et des rondes pour surveiller et empêcher les chasseurs et braconniers d’approcher. De plus, cette zone est censée être interdite pendant la chasse de tangues. "On est obligé de le faire parce que, sinon, on se laisse manger par les braconniers, les chasseurs, les gens qui viennent faire n’importe quoi sur le site", indique un autre éleveur.
Ce samedi matin, ils ont intercepté une dizaine de chasseurs avare de débusquer des tangues dans le secteur. Mais, la crainte de se faire agresser reste présente. Malgré leur solidarité, le moral des éleveurs est au plus bas. En effet, les journées des éleveurs commencent tôt et se terminent souvent tard. Cette lutte contre les braconniers et chasseurs est stressante et fatigante.
Ces éleveurs sollicitent l’intervention des pouvoirs publics. Ils ont également prévenu les gendarmes et ces derniers sont particulièrement attentifs à cette situation.