Suite à la violente agression à l’arme blanche dans la rue du Maréchal Leclerc, un débat sécuritaire s’est ouvert entre la municipalité de Saint-Denis et un opposant à la mairie.
Les réactions n’ont pas tardé à tomber. L’agression à l’arme blanche, survenue en fin d’après-midi dans le bas de la rue Maréchal Leclerc a fait réagir aussitôt les élus de la municipalité et un opposant politique, par ailleurs commerçant du centre-ville.
Face à l’émoi suscité par l’agression entre jeunes, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, a publié un communiqué tendant à apaiser la situation. La première magistrate y apporte son soutien à la population et aux commerçants de ce secteur. "Je leur garantis que nous travaillons quotidiennement activement à apaiser l’ensemble du territoire Dionysien, en lien avec les forces de l’état (Préfecture, Police nationale) et le système judiciaire (Procureur) dont c’est la mission régalienne, a-t-elle écrit. Les enjeux de sécurité sont une priorité pour notre équipe municipale".
Dans son communiqué, la municipalité ne manque pas de rappeler le travail entrepris pour continuer à faire baisser les chiffres de la délinquance. Outre l’agrandissement du centre de vidéoprotection, la ville indique avoir acquis "des caméras nomades et fixes supplémentaires qui seront implantées dans la ville en lien avec l’expertise de la police nationale". Elle souligne aussi le travail du Groupement de travail opérationnel (Police nationale, associations de commerçants, municipalité et police municipale) depuis plus d’un an pour "construire les outils à même de garantir la sécurité des commerçants, de leurs clients et des habitants du quartier".
Pour rappel, dans le cadre du CLSPP (Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance), le quartier de la rue Maréchal Leclerc, intégré au projet de rénovation urbaine PRUNEL, "a été désigné comme secteur prioritaire d’action pour les forces de l’ordre et les équipes municipales".
Ce travail de terrain entrepris vise notamment à mener des actions ciblées sur la consommation de produits stupéfiants - potentiellement à l’origine de la rixe de la veille - , et sur la lutte contre l’errance du public jeune. Un observatoire municipal de la tranquillité publique a même été créé pour mieux cibler ces actions dans le secteur, rappelle le communiqué.
Ericka Bareigts conclut sur ses quelques mots : "Nous dénonçons un tel acte de barbarie sur notre territoire et allons continuer nos efforts main dans la main avec les services de l’État, en charge du maintien de l’ordre public".
A contrario, Farid Mangrolia, commerçant dionysien et opposant politique estime que la municipalité n’agit pas assez sur la problématique de la sécurité. Selon lui, le nombre de policiers municipaux a été réduit ces dernières années. Il considère que la ville de Saint-Denis doit avoir "une vraie politique de vidéoprotection, des médiateurs en continue, plus de patrouilles pédestres avec chien".
Quant aux commerçants de la rue Maréchal Leclerc, ils se disent inquiets pour leur sécurité. Certains d’entre eux voudraient échanger avec la mairie au plus vite, dès la semaine prochaine, pour faire part de leur inquiétude grandissante.