Les faits se sont produits le 11 avril 2018 à Saint-Denis. Jean Max L. est accusé d’avoir agressé sexuellement Stéphanie*, 17 ans, lors d’une séance de magnétisme. Ce mardi 13 février, l’homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Champ-Fleuri.
C’est un homme pour le moins surprenant, déroutant qui s’est présenté à la barre hier soir. Âgé de 67 ans, Jean Max L. est retraité mais exerce une activité de magnétiseur guérisseur. « J’aide beaucoup de gens grâce à Dieu, c’est lui qui me parle, qui m’a donné ce don » insiste-t-il. Un don auquel croit Aurélie* à l’époque, qui héberge sa nièce Stéphanie*, alors en froid avec ses parents. Vulnérable, la jeune lycéenne se sent mal dans sa peau.
Inquiète, sa tante décide alors de faire appel aux services de Jean Max. Le 11 avril 2018, l’homme se présente chez elle vers 21h. C’est la deuxième fois qu’il voit Stéphanie*. Il entre alors dans sa chambre et s’assoit sur le lit pour pratiquer une séance de magnétisme. Après avoir instauré un climat de confiance avec elle, il aurait tout d’abord recouvert ses pieds avec de la terre, puis déclare :« Je fais un signe de croix avec mon doigt sur son front et je dis Dieu aide-la, sans plus. Il y a des choses qu’on ne ne peut dire qu’en tête-à-tête ».
Pourtant la version de Stéphanie* est tout autre : « Il n’y a rien de vrai dans ce qu’il dit. Il m’a embrassé brusquement avec la langue, a enlevé mon tee-shirt et mon soutien-gorge et a embrassé mes seins. J’étais tétanisée, oppressée, sans voix. Mais j’ai réussi à lui dire d’arrêter. Après il m’a demandé de ne jamais en parler et m’a donné 20 euros ». Le sexagénaire se lève et s’en va. La fin d’un cauchemar pour la jeune fille mais le début « d’un long parcours du combattant » souligne son avocate pour porter plainte et se reconstruire. Depuis 4 ans, la victime est suivie par un psychologue.
La justice reconnait Jean Max L. coupable d’agression sexuelle sur mineur et le condamne à 2 ans de prison dont 16 mois de sursis probatoire, avec une interdiction d’exercer une activité auprès de mineurs pendant 10 ans. Il devra verser à la victime les sommes de 4000 € pour préjudice moral et 1600 € pour préjudice matériel.