La Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) propose que la consultation chez le médecin généraliste passe à 30 euros. C’est une hausse qui est mise sous conditions.
La consultation chez le généraliste, actuellement à 25 euros passe à 30 euros pour les praticiens qui accepteront des engagements supplémentaires contre la désertification médicale. Cette proposition a été annoncée par la Cnam qui a précisé que pour les médecins n’acceptant pas ces engagements, la consultation serait fixée à 26,50 euros. A noter que la Caisse et son directeur général Thomas Fatôme ont entamé un dernier round de négociations avec les syndicats de médecins libéraux pour trouver un accord sur les prix des consultations pour les cinq ans à venir.
Jeudi soir, la Cnam a donné plus de détails sur le contrat d’engagement territorial auprès de la presse française. Les médecins devraient s’engager sur trois sujets : l’augmentation de l’offre médicale (taille et évolution de la patientèle), l’accès financier aux soins (respect des tarifs de secteur 1 ou de secteur 2), et la réponse aux besoins de soins du territoire (participation à la permanence des soins, aux soins non programmés, à l’exercice coordonné).
Selon la Caisse, cette proposition confirme la volonté de l’Assurance maladie de répondre à la problématique de l’accès aux soins pour tous, en soutenant fortement les médecins libéraux qui s’engagent dans cette même démarche, dans la logique de "donnant-donnant".
Les syndicats de médecins ont, de leur côté, réclamé une revalorisation générale nettement plus substantielle que les 26,50 euros proposés par la Cnam. Ils ont sollicité que la consultation passe à au moins 30 euros, voire 50, sans signature de nouveaux engagements. Le docteur Raphaël Dachicourt, secrétaire général de ReAGJIR, un syndicat de jeunes médecins observateur dans les négociations s’est exprimé sur ce sujet. "Avec ce contrat d’engagement territorial, on crée quelque chose d’artificiel, qui conduit à payer plus que les tarifs de base des médecins qui acceptent de se surcharger de travail", a-t-il noté.
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