La réforme des retraites arrive ce mardi au Sénat pour un premier examen en commission. La majorité de droite, favorable au projet, devait compléter la copie du gouvernement.
Alors qu’il n’y a pas eu de vote à l’Assemblée nationale via obstruction des députés Insoumis, le gouvernement ’table’ sur le Sénat pour conférer une légitimité démocratique à cette réforme controversée dont les syndicats et la gauche sollicitent le retrait. Après le passage en commission, les sénateurs vont se réunir jeudi pour les débats dans l’hémicycle. "Je souhaite que le Sénat puisse enrichir" le texte "avec ce qui lui paraît utile", a lui-même affirmé Emmanuel Macron en marge du Salon de l’agriculture.
Élisabeth Borne, de son côté, a promis : "on va écouter les propositions du Sénat et on va trouver un chemin ensemble". Selon elle, dans des propos rapportés par les médias français comme Sud-Ouest, "les échanges vont se poursuivre", précisant avoir "noté une volonté du Sénat de voter cette réforme".
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Pour sa part, le président du Rassemblement national Jordan Bardella fustige que Les Républicains aient "fait le choix non pas de se vendre, mais de s’offrir, de se donner à Emmanuel Macron". Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, lui, appuie que le gouvernement sait qu’il ne pourra "y avoir d’accord du Sénat que s’il respecte deux lignes rouges". À savoir : "ne pas accumuler de déficits" et ne pas négliger la politique familiale.
Le sénateur propose notamment "une surcote de 5%" pour les mères avec une carrière complète.
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