L’intersyndicale a appelé à une nouvelle mobilisation le 7 mars prochain pour protester contre la réforme des retraites. "Ce ne sera pas la prolongation du bordel de l’Assemblée", a lancé Laurent Berger.
La réforme des retraites est au centre des actualités après les débats qui ont eu lieu à l’Assemblée nationale. L’intersyndicale prépare une nouvelle contestation pour le 7 mars prochain. Laurent Berger s’est exprimé sur le sujet quelques jours après la fin des discussions des députés et il n’a pas caché son mécontentement. "Le spectacle donné à l’Assemblée nationale est honteux, il fallait aller à l’article 7", a-t-il noté alors que ce texte contient notamment le report de l’âge légal de départ à 64 ans, au centre des préoccupations des Français.
Philippe Martinez (CGT) a partagé l’avis de son homologue de la CFDT en disant que l’Assemblée doit être au service du mouvement social or, à cause des divers incidents parlementaires, on a plus évoqué ces incidents que ce qui se passe dans la rue. Interrogé sur le rôle de Jean-Luc Mélenchon, il n’a pas hésité à dire que ce dernier n’a pas favorisé la clarté des débats, des positions, et cela perturbe les salariés.
Les syndicats ont appelé à une nouvelle mobilisation pour le 7 mars prochain pour manifester leur désaccord. Pour Laurent Berger, il est hors de question de "tomber dans la violence", puisque cette date "ne sera pas la prolongation du bordel de ce qui se passe à l’Assemblée nationale".
Au micro d’Europe 1, il a précisé qu’ils veulent continuer d’avoir la main sur cette manifestation. Le secrétaire général de la CFDT s’est félicité d’ailleurs de la coordination de l’intersyndicale, malgré leurs différents points de vue. "On est ensemble contre les 64 ans, on décide ensemble d’actions les plus pacifiques possible", a-t-il indiqué.
Laurent Berger a souligné qu’il faut que cette mobilisation soit digne et respectueuse et qu’il espère de grosses manifestations dans la rue. Selon ses dires, si le gouvernement ne les entend pas, il y aura un problème de ressentiment profond dans le monde du travail et il sera difficile de faire passer d’autres choses, comme les questions écologiques.
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