Quatre ou cinq députées femmes issues du Rassemblement national ont reçu des messages vocaux leur informant qu’un de leur proche était hospitalisé. Une manœuvre qui a été totalement critiquée par la patronne du groupe Marine Le Pen.
Le projet de réforme des retraites est passé à l’Assemblée nationale depuis lundi pour environ deux semaines de débats intenses. La première journée a été très tendue avec de nombreux cris, des invectives ou encore des claquements de pupitres des élus de la Nupes. Elle s’est achevée par une prise de parole de Marine Le Pen. La patronne du RN a en effet dénoncé les méthodes d’intimidation qui auraient été utilisées pour écarter certaines parlementaires de son camp de l’Hémicycle, rapporte Le Figaro. Ces dernières devaient pourtant être présentes à la Chambre basse pour éviter que la motion référendaire du RN ne tombe pas. "Je souhaite dénoncer un fait extrêmement grave : quatre ou cinq de nos députées femmes viennent de recevoir un message leur indiquant qu’un de leurs enfants est à l’hôpital, hospitalisé. Il s’agit là d’une manœuvre qui vise à empêcher ou à distraire les députés RN de leur présence", a dénoncé l’ex-finaliste de l’élection présidentielle en qualifiant ces méthodes de "lamentables".
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Après avoir signalé ces méthodes d’intimidations, Marine Le Pen a dénoncé une "infraction". Elle a ensuite annoncé que le Rassemblement national allait "porter plainte" et "faire analyser les messages reçus" par les parlementaires comme Anaïs Sabatini ou Caroline Colombier. "Je crains hélas que ce soit un coup interne à l’Assemblée, car il faut bien connaître la procédure pour savoir que si un seul député est absent alors la motion référendaire tombe et ne peut plus être discutée ni votée", a-t-elle accusé. Le président du parti Jordan Bardella a également réagi quelques minutes plus tard, sur BFMTV. Il s’est également ému de ces manœuvres d’intimidation utilisées à l’encontre des députées RN. "C’est inadmissible et je ne veux pas accuser la Nupes sans preuve, mais on voit bien les techniques de zadistes pour empêcher le RN" de défendre sa motion, a-t-il lâché.