Dans une interview accordée au Parisien, Marine Le Pen a confié que "subir du sexisme", ça lui est "déjà arrivé dans la vie politique, mais jamais" au Rassemblement national.
"Subir du sexisme, ça m’est arrivé dans la vie politique, mais jamais dans mon mouvement", confie la cheffe de file du RN au Parisien, glissant : "il est vrai que j’ai un caractère qui prête assez peu aux remarques sexistes". Comme le note le média français, le Rassemblement national n’a jamais, "tant s’en faut", mis en avant le féminisme parmi ses combats, sachant que le Front national sous les manettes de Jean-Marie Le Pen "s’inscrivait même dans une tradition ‘viriliste’". Marine Le Pen, elle, fait partie de ces rares figures politiques à n’avoir jamais subi de contestation au sein de sa troupe.
Elle se souvient que les quelques critiques dont elle a été la cible pendant ses premiers pas au FN n’étaient pas liées à son genre, mais parce qu’elle était surtout la fille du patron. "Le simple fait d’être sa fille était perçu comme du favoritisme. Ce qui était tout aussi injuste", dit-elle.
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Marine Le Pen assure ne pas utiliser le fait d’être une femme, "contrairement à certaines politiques, qui peuvent aussi se victimiser avec ça". Selon le politologue Pascal Perrineau, professeur émérite à Sciences-po, il y avait une très forte masculinité parmi les sympathisants de Jean-Marie Le Pen, et avec elle, "l’influence du parti n’a cessé de monter auprès des femmes".
Par ailleurs, si certains critiquent Marine Le Pen d’avoir trop d’hommes parmi ses proches collaborteurs, elle se justifie : "je travaillais davantage avec des hommes, tout bonnement parce qu’il n’y avait pas assez de femmes". Et tout simplement, elles ne le souhaitaient pas parce que "c’est une vie très dure".
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