Dans une interview accordée à BFMTV, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe a constaté des avancées dans le texte de la réforme des retraites, et il y en aura sans doute d’autres lors de la discussion au Parlement.
Alors que la réforme des retraites suscite toujours de vifs débats en France, l’ancien Premier ministre de 2017 à 2020 a apporté son soutien à ce projet mené par le gouvernement. Dans un entretien accordé à BFMTV jeudi, Edouard Philippe a assuré qu’il soutenait "sans ambiguïté, sans bémol, sans je ne sais quelle petite circonvolution" la réforme des retraites portée par le gouvernement. A son avis, cette réforme vise non seulement à rétablir l’équilibre financier, mais elle tente également de corriger quelques injustices. "Si nous voulons garantir à notre pays, ce qui est difficile, une prospérité constante, voire plus de prospérité, et si nous devons financer des mesures de justice sociale, alors nous devons travailler plus", a déclaré l’ex-chef du gouvernement.
Edouard Philippe constate que le texte de la réforme des retraites a progressé. Il y aura encore sans doute d’autres avancées lors de la discussion au Parlement, a affirmé le président du parti Horizons, allié d’Emmanuel Macron. Mais "prenons garde […] que, soucieux de faire en sorte que la réforme soit mieux acceptée, et soucieux de faire en sorte qu’il y ait plus de justice, ce qui n’est jamais un mauvais objectif, nous perdions de vue l’impératif d’équilibre du système", a-t-il prévenu. Alors qu’une demi-douzaine de députés Horizons hésitent à voter le texte, l’ex-locataire de Matignon a assuré qu’il n’interdirait et ne critiquerait jamais un député, dans son camp ou ailleurs. Toutefois, il ne pense pas qu’il y ait des réfractaires.
Interrogé au sujet de ses relations avec le chef de l’Etat Emmanuel Macron, Edouard Philippe a répondu qu’elles sont "cordiales", "loyales", mais "lointaines". Leurs relations "sont cordiales parce que (...) moi j’aime discuter avec lui, j’apprends toujours beaucoup quand je l’écoute, que j’ai eu l’occasion de travailler de façon très proche (...) lorsque j’étais à Matignon, que je l’ai aidé dans sa campagne présidentielle", a détaillé l’ancien Premier ministre. Elles sont également "loyales", car il soutient toujours le président de la République quand il est dans le souffle et dans l’ambition de réformes de 2017. Enfin, il a parlé de relations lointaines étant donné les kilomètres qui les séparent. Le président est à Paris et lui au Havre.
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