Le signalement a été fait par le diocèse de Paris auprès du commissariat de police du XIVe arrondissement. Des tags et des inscriptions dénonçant des actes de pédophilie ont été découverts sur la porte de la chambre du religieux et celle des toilettes de sa maison de retraite.
Mgr Emmanuel Tois, vicaire général du diocèse de Paris, s’est rendu au commissariat jeudi pour déposer une main courante, puis une plainte pour "dégradations par tags dénonçant des actes de pédophilie" à l’encontre d’un religieux. Le diocèse a confirmé l’information lundi soir, précisant que le but était de "signaler à la justice les accusations portées contre ce prêtre". Le religieux concerné vit aujourd’hui dans un Ehpad (maison Marie-Thérèse), qui accueille des prêtres âgés issus des diocèses de Paris, Créteil, Nanterre et Saint-Denis pour leur "permettre de poursuivre leur mission sacerdotale ou religieuse jusqu’aux derniers instants".
D’après une source policière, des tags et des inscriptions dénonçant des actes de pédophilie ont été constatés sur la porte de la chambre de "l’un des prêtres qui coulent leurs vieux jours dans l’établissement". Ce religieux dépend du diocèse de Paris. Il a passé plus de trente ans au ministère ecclésiastique, dont plusieurs années en poste au sein du diocèse de Beauvais (Oise), dans la paroisse de La Trinité en Bray.
Une jeune personne s’était présentée plusieurs fois à la maison Marie-Thérèse ces dernières semaines. Elle avait demandé à "voir le curé" et aurait ensuite déclaré au personnel que son père avait été violé par ce curé lorsqu’il était jeune, rapportent nos confrères du journal Le Parisien. "À la troisième visite, un responsable a réussi à lui parler. Il lui a été proposé de se rapprocher de la cellule d’écoute du diocèse ", selon une source proche du dossier. Le prêtre mis en cause n’a pas voulu porter plainte pour dénonciation calomnieuse. L’enquête continue.