La leptospirose est une maladie transportée par les rats ou les hérissons. A Mayotte, le nombre de cas dépasse largement la moyenne nationale.
En 2020, 71 cas de leptospirose ont été recensés à Mayotte. Transportée par les rats ou les landras (hérisson), cette maladie peut également nicher dans d’autres animaux tels que les zébus, les chèvres ou les chiens. Ils excrètent la leptospirose dans leurs urines, et l’homme peut être contaminé après contact direct avec les urines ou avec un environnement infecté.
Selon le Journal de Mayotte, cette maladie pourrait être mortelle, dans les cas les plus graves. Sa période d’incubation est de 4 à 19 jours, et elle se manifeste par des symptômes grippaux bénins.
Habituellement, le nombre des cas de leptospirose à Mayotte dépasse largement la moyenne nationale.
En 2017, 66 cas pour 100 000 habitants ont été recensés, soit 70 fois plus qu’en métropole, et 7 fois plus qu’à La Réunion (6,6 cas). Avec plus de 171 cas, la maladie a atteint un record en 2011.
Le journal note que le pic se situe entre les mois de février et mai, à la fin de la saison des pluies, à cause des conditions de température et de pluviométrie. En 2020, 71 cas ont été confirmés, et avec un pic précoce, puisqu’il est enregistré en février avec 27 cas.
Selon Santé publique France, cette diminution de cas résulte de plusieurs raisons. Durant le confinement de mars-avril, une baisse de 34% de passage aux urgences du CHM a été constatée, comprenant probablement des malades porteurs de leptospirose. Par ailleurs, cette maladie est surveillée au même titre que la dengue, le Chikungunya, ou la Fièvre de la Vallée du Rift, qui ne faisait plus l’objet de dépistage PCR au plus fort de l’épidémie de dengue, en mars.
Le confinement a aussi réduit la pratique des activités qui présentent les risques d’infection, informe le journal. Entre autres, il a cité l’activité agricole sans port de bottes et de gants, pour 80% des cas, la baignade en rivière, 53% et les lessives en rivière, 26%.
Le bilan indique que la maladie touche quasiment deux fois plus les hommes que les femmes.
Par ailleurs, 67% des patients ont rapporté l’accumulation de déchets dans l’environnement proche et la présence de poubelles ouvertes par 82%. Pourtant, ces pratiques favorisent la prolifération des rats.
Pour éradiquer cette maladie, le plus sûr moyen est de toujours porter des protections individuelles : gants, lunettes, bottes, lors des tâches d’agriculture, d’élevage ou de pêche, encourage Santé publique France.
> Notre dossier sur la leptospirose