La signature d’un accord d’échelonnement de la dette publique a marqué le soutien du gouvernement français envers Madagascar.
L’ambassadeur de France à Madagascar, Christophe Bouchard, et le ministre des Finances, Richard Randriamandranto, ont signé mercredi 10 mars, un accord de rééchelonnement sur la dette publique.
Grâce à cela, le paiement de la dette évaluée à 1 647 221,78 euros, que Madagascar devait payer à la France, sera ainsi ajourné et échelonné.
Dans une communication relative à cette signature de l’accord, le ministère de l’Economie et des Finances a apporté plus de détails. "Cette dette soumise au différé est constituée par les prêts consentis par l’Agence Française de Développement", a-t-il expliqué. Comme le rapporte Madagascar Tribune, la dette a fait l’objet d’un contrat ou de toute autre forme d’arrangement financier conclu avant le 24 mars 2020 d’une durée supérieure à un an.
Après cet accord alors, les échéances de remboursement seront effectuées à partir de 2022 et seront réparties en 6 paiements semestriels, égaux et successifs.
Selon Christophe Bouchard, cette initiative marque le soutien du gouvernement français envers Madagascar dans sa recherche de développement et plus particulièrement en cette période de la crise sanitaire mondiale de coronavirus.
De son côté, le ministre malgache a indiqué que l’Etat s’est engagé à consacrer les ressources libérées à l’accroissement des dépenses, dédiées à atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la crise de la Covid-19.
Pour cette année, le montant de dette extérieure que Madagascar doit rembourser s’élève à 528,5 milliards d’ariary (environ 119 millions d’euros). Il est composé de 355,4 milliards d’ariary (près de 79 millions d’euros) en principal et 173,1 milliards d’ariary (environ 39 millions d’euros) en intérêts. Cela représente une hausse de 11,6% de remboursement de dette par rapport à la prévision de la loi de finances rectificative 2020.
Le journal rappelle qu’en septembre 2020, le président de la République Andry Rajoelina a plaidé à l’effacement de la dette des pays les plus impactés par la crise sanitaire mondiale.
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