Un rapport compilé par la branche de recherche de la société suisse IQAir et Greenpeace sur les activités polluantes, a été publié mardi 16 mars.
En 2020, les trois-quarts des pays dans le monde ont connu une pollution excessive aux microparticules, selon un rapport, publié mardi 16 mars.
Ce document a été compilé par la branche de recherche de la société suisse IQAir et Greenpeace, à partir de données de stations de surveillance terrestres. Malgré une baisse significative des activités polluantes, due à la pandémie de Covid-19, les résultats sont alarmants.
Comme le rapporte Le Figaro, 84% des pays ont connu une baisse des niveaux de pollution de l’air aux particules fines PM2,5 (inférieures à 2,5 micromètres), selon le rapport. Toutefois, seuls 24 pays sur les 106 qui possèdent des chiffres disponibles, ont respecté les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour ces particules.
Avec un diamètre correspondant à un trentième d’un cheveu humain, ces particules peuvent pénétrer dans le système sanguin via les poumons, entraînant ainsi l’asthme, les cancers des poumons ou les maladies cardiaques. Selon l’OMS, la pollution a entraîné 7 millions de morts prématurées à travers le monde dont la plupart ont été causées par les PM2,5. Ces derniers sont issus des tempêtes de sable, des feux de forêt, de l’agriculture, de l’industrie et de la combustion d’énergies fossiles.
Lauri Myllyvirta du Centre de recherche sur l’énergie et l’air (CREA) a également collaboré à cette étude.
Elle a souligné que de nombreuses régions du monde ont connu des améliorations inédites, mais temporaires, de leur qualité de l’air en 2020. "Les restrictions dues à la Covid-19 ont entraîné une baisse brutale de la consommation d’énergies fossiles", a-t-elle indiqué. Ce fait a permis d’éviter des dizaines de milliers de décès dans le monde. Par ailleurs, une exposition à la pollution de l’air accroît la vulnérabilité au coronavirus favorisant, peut-être la circulation du virus, d’après des études.
Après la levée des confinements, une remontée de la pollution a été constatée, et en 2020, l’Asie du Sud et de l’Est ont été les régions les plus affectées par les PM2,5. En effet, le Bangladesh, l’Inde et le Pakistan concentrent 42 des 50 villes les plus polluées au monde. Si on y ajoute la Chine (où 86 % des villes mesurées ont pourtant enregistré une amélioration globale), le bilan revient à 49 sur 50.
Comme en 2019, New Delhi est la capitale la plus polluée avec plus de huit fois la dose maximale recommandée par l’OMS. Derrière elle se trouvent Dacca, Oulan Bator, Kaboul et Doha. Islamabad est 11e, Pékin 15e. En revanche, Stockholm, Helsinki et Wellington sont les capitales les moins affectées.
Aux Etats-Unis, une augmentation moyenne de 6,7 % de la pollution aux PM2,5 y ont été enregistrés en raison des feux qui ont notamment ravagé le nord-ouest du pays.
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