Andrew Cuomo, le gouverneur de New York, a été accusé de harcèlement sexuel par deux femmes. Une troisième l’a dénoncé pour comportement inapproprié.
Le gouverneur de New York, (Etat-Unis) Andrew Cuomo, est en plein cœur d’une affaire de harcèlement sexuel. Effectivement, deux ex-collaboratrices l’ont accusé, la semaine dernière, rappelle Le Figaro.
Lindsey Boylan, 36 ans, ancienne conseillère économique, a indiqué, mercredi, que le gouverneur l’a embrassée sur la bouche de façon non sollicitée. Selon ses dires, il lui a également proposé de jouer au "strip poker", entre 2015 et 2018.
Samedi 27 février, Charlotte Bennett, une ex-collaboratrice de 25 ans a également indiqué que le gouverneur lui a fait des avances qui l’avaient mise "mal à l’aise" en 2020.
La position de l’élu démocrate devient de plus en plus fragile au moment où une troisième femme l’a accusée de comportement inapproprié, lundi 1er mars.
Agée de 33 ans, Anna Ruch n’a jamais été la collaboratrice d’Andrew Cuomo, note New York Times, mais lors d’un mariage en 2019, le gouverneur lui a demandé s’il pouvait l’embrasser, alors même qu’elle venait de repousser la main qu’il avait posée sur son dos. "J’ai été si troublée et choquée et gênée. J’ai détourné la tête et suis restée sans voix", a-t-elle déclaré au quotidien.
Afin de calmer la situation, le gouverneur de New York s’est dit désolé, dimanche 28 février pour avoir dit des choses que ses ex-collaboratrices avaient selon lui "interprétées à tort comme du flirt non sollicité". Il a assuré avoir uniquement voulu "blaguer ou taquiner" sans vouloir jamais leur faire des avances.
Selon le maire de New York, Bill de Blasio, ces "excuses" n’en étaient pas. "C’est comme s’il disait ’je blaguais juste’", a-t-il pointé en précisant que le harcèlement sexuel n’a rien de drôle. "Il a semblé s’affranchir de tout reproche pour une chose qui, pour les femmes concernées, semble assez terrifiante", a-t-il détaillé.
Un groupe d’ex-aides parlementaires, le ’Sexual Harassment Working Group’, a aussi jugé "insultantes" les excuses du gouverneur, qui refuse d’accepter ses responsabilités.
Face à ces accusations, une enquête a été ouverte et confiée à la procureure de l’Etat de New York. Par ailleurs, certains élus new-yorkais dont la majorité démocrate, ont demandé la démission d’Andrew Cuomo. Les leaders des deux chambres se sont, en revanche, abstenus pour l’instant, en attendant les résultats d’une enquête.
Lundi, la procureure de l’Etat, Letitia James, a confirmé que le gouverneur A. Cuomo a finalement accepté qu’elle se charge de l’enquête. "Les résultats seront révélés dans un rapport public", a-t-elle indiqué.
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