Porter secours à un homme, une femme perdu(e), en plein océan. C’est l’une des missions principales des bénévoles de la SNSM, la société de sauvetage en mer. Ce samedi, un exercice essentiel, voire même vital, était réalisé, avec le Centre régional de surveillance et de sauvetage. L’objectif est clair : améliorer les connaissances, les performances, pour sauver plus de vies.
Objectif des sauveteurs de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Saint-Gilles et de Sainte-Marie : repérer un mannequin mis à l’eau dans la soirée de vendredi, et le secourir. Cet exercice de sauvetage en mer par la SNSM et coordonné par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross), étudier comment un corps dérive en pleine mer.
L’occasion aussi pour les deux instances de perfectionner leur communication et sauver plus rapidement les victimes.
"Nous effectuons systématiquement des comptes-rendus pour voir les points forts et les points perfectibles et corriger nos procédures soit en interne au Cross ou à la SNSM", relate Mathieu, chef de quart au Cross Sud Océan Indien.
À bord, la première étape consiste à communiquer au Cross, par radio, un point météo précis en s’aidant de balises qui évaluent la force du courant.
"Dans 10 minutes on verra l’évolution, sa vitesse et la direction que la balise aura pris", détaille Ludovic Dovry, membre de la SNSM de Saint-Gilles.
Le point météo, permet d’établir des patterns, c’est-à-dire des zones de recherches, qui orientent les sauveteurs. Armés de jumelles, et d’une bonne vue, la SNSM scrute l’horizon. Jusqu’à ce que le mannequin soit trouvé dans la baie de Saint-Paul. Deux plongeurs vont à l’eau et la ramène à bord.
Un premier diagnostic vital est réalisé par le dernier arrivé dans l’équipe, Lucas, infirmier. Il est transmis au Cross et au médecin, prêt à intervenir.
Arrivent alors les renforts, les collègues de la SNSM de Sainte Marie, qui transfère la victime sur leur bateau.
Une collaboration entre les deux équipes pour plus d’efficacité sur la recherche de corps en mer
Jean-Marc Thévenet, président de la SNSM de Saint-Gilles explique : "Nous apprenons à connaître leur manière de procéder pour travailler en binôme et donc améliorer nos qualités de recherches."
Retour sur terre, où la balise GPS mise à l’eau avec le mannequin, est récupérée. Sur l’ordinateur, l’itinéraire de sa dérive est enregistré. Prêtées par l’association Run Tracking pour l’exercice, ces balise gps envoient des informations tres précises en cas de sauvetage.
Encore très coûteuse à l’achat pour les particuliers, l’association loue ces balises à bas prix. Une sécurité pour les usagers de la mer et des outils qui facilitent la coordination entre le Cross et les sauveteurs de la SNSM.