C’est aujourd’hui, lundi 29 mars 2021, que le tribunal de Paris rend son délibéré dans l’affaire pénale du Mediator des laboratoires Servier, à l’origine de graves effets secondaires.
Le tribunal judiciaire de Paris doit rendre son jugement, ce lundi, dans l’affaire du scandale sanitaire du Mzdiator.
La lecture du délibéré par le tribunal correctionnel de Paris commencera à 10 h. Son délibéré sera connu trois heures plus tard, à 13 h. Une décision très attendu par de nombreuses victimes réunionnaises.
Le procès pénal du Mediator a démarré en septembre 2019. Il a duré huit mois, avec une suspension durant le premier confinement.
Le tribunal a tenté de comprendre comment ce médicament, un antidiabétique largement détourné comme coupe-faim, avait pu rester commercialisé pendant des années malgré les alertes sur sa dangerosité.
Contacté, Me Alain Antoine explique que ce que souhaitent les victimes réunionnaises c’est, "que les responsables soient reconnus et qu’on reconnaisse le statut de victimes pour les malades".
Cela concerne près de 200 victimes. "Elles demandes des indemnités, notamment pour le préjudice lié à l’angoisse, la peur de contracter telle ou telle pathologie."
Sur le banc des prévenus, les laboratoires Servier, deuxième groupe pharmaceutique français, sont poursuivis pour "tromperie aggravée", "escroquerie" et "homicides et blessures involontaires".
Outre les peines pénales, les parties civiles réclament également un milliard d’euros de dommages et intérêts au groupe pharmaceutique qui conteste les faits.
Pour sanctionner le laboratoire, le parquet de Paris a requis dans cette affaire plus de 8 millions d’euros d’amende contre le groupe Servier et trois ans de prison ferme contre son ex-numéro 2, Jean-Philippe Seta, l’ancien bras droit de Jacques Servier, décédé en 2014.
Le Mediator utilisé pour traiter le diabète, a été à l’origine de nombreux décès.
Prescrit à environ 5 millions de personnes depuis 1976, ce médicament est tenu pour responsable de centaines de décès. Alors que des alertes sur sa dangerosité ont été émises dès 1995, le remède n’a été retiré du marché qu’en novembre 2009.