Depuis le 13 mars une reprise de la sismicité est observée sous le Piton de la Fournaise. Cela a généré de nombreux effondrements aux abords du cratère Dolomieu. L’accès du public à la partie haute de l’enclos du Piton de la Fournaise est interdit depuis le 25 mars.
Le Volcan va-t-il entrer en éruption ? Le Piton de la Fournaise maintient le suspense.
Ce samedi, l’Observatoire volcanologique dresse le bilan sur les activités du vendredi 26 mars.
Selon le bulletin préliminaire d’activité du 26 mars, il y a eu seulement 13 éboulements. Ils ont été localisés dans les zones du cône sommital, de l’enclos et hors enclos. Pour comparer, le 24 mars, les déstabilisations des bords du cratère causées par les séismes ont entraîné 31 éboulements.
Pour les séismes, ils étaient en augmentation hier. L’Observatoire en a compté 95. Ce sont 14 de plus que le 24 mars. D’un autre côté, le séisme avec la magnitude la plus importante n’a été que de 1.67. Mercredi, un séisme de magnitude 2.6 avait été enregistré.
Les déformations enregistrées le 26 mars sont doubles. D’abord, les GPS de la zone sommitale ont enregistré une inflation, témoin de la mise en pression d’une source superficielle. Ensuite, les GPS en champ lointain ont enregistré une inflation, témoin de la mise en pression d’une source profonde.
Une hausse est synonyme d’élongation et donc de gonflement du volcan ; inversement, une diminution est synonyme de contraction et donc de dégonflement du volcan.
Le niveau d’alerte en vigilance reste lui inchangé.
Ce processus de recharge depuis les profondeurs vers le réservoir superficiel peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines avant que le toit du réservoir ne se fragilise et ne se rompe, donnant ainsi lieu à une injection de magma vers la surface et à une éruption, mais peut également s’arrêter sans donner lieu à brève échéance à une éruption.