Ce mardi 30 mars a lieu la journée mondiale des troubles bipolaires. Une date choisie en hommage à la date de naissance de Vincent Van Gogh, qui était lui-même atteint de cette pathologie qui touche 1 à 2,5 % de la population.
Le trouble bipolaire est une maladie psychiatrique chronique caractérisée par des troubles récurrents de l’humeur.
Chez les personnes malades, l’humeur évolue typiquement selon deux personnalités (d’où le terme "bipolaire"), qui surviennent en alternance.
Ces troubles ne sont pas faciles à vivre dans la vie de tous les jours.
Le Docteur Chloé Girod, psychiatre à l’EPSMR nous apporte des précisions quant à cette maladie :
"La prise en charge d’un patient atteint de trouble bipolaire prend en compte à la fois l’aspect médicamenteux, l’aspect psychothérapeutique, ainsi que l’aspect socioprofessionnel. Ces trois aspects ont tous leur place dans la prise en charge du patient atteint de trouble bipolaire. Il est également primordial que le patient soit acteur de son trouble, en se connaissant et en connaissant les signes de rechutes.
En effet les programmes d’éducations thérapeutiques du patient ont montré qu’une meilleure connaissance de sa pathologie permet une diminution du risque de rechute, d’hospitalisation, et une amélioration de sa qualité de vie. Avec l’accord du patient, il est aussi primordial de rencontrer ses proches et que ceux-ci soient informés sur le trouble afin de pouvoir les accompagner."
"Pour aider au mieux les patients, il est important que l’ensemble de la population soit plus informée sur cette maladie, afin de diminuer la stigmatisation qui touche, de manière plus large, les personnes atteintes de pathologie mentale, et « dédramatiser » ce type de pathologie.
Ensuite, l’accompagnement doit être individualisé, adapté au patient, en fonction de son état et de l’évolution de sa maladie. Mais une meilleure connaissance du trouble, par des actions ponctuelles comme celle de la journée mondiale des troubles bipolaires et des informations grands publics sont très importantes."
"Plusieurs traitements médicamenteux sont disponibles, et adaptés à chaque patient, en fonction de différents facteurs. Il faut parfois du temps pour trouver le traitement adapté. Ils font partie de la classe des régulateurs de l’humeur, comme le lithium, les traitements anti épileptiques ou encore les anti psychotiques. Ces traitements nécessitent un suivi régulier et spécialisé."
Les traitements ne soignent pas de la bipolarité, mais permettent une stabilisation des malades.
À La Réunion, il n’existe pas de données précises concernant le nombre de patients atteints de troubles bipolaires. Cependant, en se basant sur les chiffres de la France, le nombre de cas touché par cette maladie s’estime à 20 000 Réunionnais.
Les troubles bipolaires touchent entre 1 et 2,5 % de la population, soit entre 650 000 et 1 650 000 personnes en France, selon la Fondation FondaMental dédiée aux maladies mentales. Ces troubles apparaissent majoritairement entre 15 et 25 ans et persistent toute la vie.