La Région La Région détient 73,5 % du capital de la SEMATRA qui détient elle-même 99 % du capital d’Air Austral. L’Assemblée Plénière du 9 mars présente un point étape des mesures et des moyens déployés par la Région. A travers Le Plan de Relance Régional Local Lé Vital, la collectivité soutient la compagnie régionale Air Austral.
En novembre dernier, l’Association du Transport Aérien International (IATA), a annoncé une révision de ses prévisions sur les résultats de l’industrie aérienne en 2020 et 2021.
Elle prévoit des pertes nettes considérables, la baisse de trafic en 2020 (par rapport à 2019) est estimée à 66,3 % à l’échelle mondiale. Les volumes de passagers ne devraient pas atteindre le niveau de 2019 avant 2024 au mieux.
Depuis le début de la crise sanitaire, la Commission européenne a pris des décisions pour autoriser l’octroi d’aides de différentes natures. En 2020, des aides publiques ont été octroyées à Air Austral par les Actionnaires.
Comme les autres, la compagnie Air Austral a subi au cours des derniers mois les effets de cette crise, tant au niveau sanitaire qu’au niveau des restrictions de voyages imposées par les autorités.
L’impact de cette crise inédite sur les résultats économiques et la trésorerie de la compagnie est considérable. Les estimations au début de la crise ont fait apparaître une baisse de chiffre d’affaires de près de 35% par rapport à une situation pré-covid, soit une baisse de 148 Millions d’euros.
La compagnie a fait l’objet d’un plan global de soutien d’un montant total de 120 millions d’euros ayant impliqué la Région, la CDC, ainsi que les créanciers bancaires de la compagnie.
Les banques ont consenti des prêts d’un montant total de 90 M€, la Région et la CDC ont consenti des prêts d’actionnaires subordonnés à la SEMATRA (au bénéfice de la société Air Austral) d’un montant total de 30 M€ .
Le plan de trésorerie établi intégrait également des mesures d’économie interne ; un accord de rupture conventionnelle collective a été mise en place, de même qu’un accord de performance collective courant 2éme trimestre 2020, des révisions de loyers ont été obtenu et les salariés ont accepté de renoncer au versement de la prime de 13ème mois. Les mesures décidées par le gouvernement pour un soutien immédiat aux entreprises ont également été actionnées avec le chômage partiel.
Toutes les liaisons régionales internationales sont suspendues jusqu’en juillet 2021 et les liaisons vers la métropole sont ralenties. Dès le mois de septembre 2020, une demande de moratoire a été sollicitée pour les dettes publiques pour un montant d’environ 40 Millions d’Euros, pour permettre à la compagnie de sécuriser sa trésorerie à court terme ainsi que pour les prochaines années et de faire face à ces engagements.
Depuis la fin de l’année 2020, plusieurs éléments contraignants sont intervenus, provoquant un effondrement de la demande, ont conduit le management à revoir le plan d’activité. La baisse du chiffre d’affaires est maintenant évaluée à 55% par rapport à la situation de fin mars 2020.
Si la position à fin mars 2021 est proche de l’équilibre, la position à fin mars 2022 est négative de 38.5 millions d’euros avec un niveau le plus bas à -41 millions au mois de Février 2022.
Cette dégradation impacte également les prochaines années à un moment où la compagnie devra faire face au remboursement des dettes PGE et à la première échéance du prêt participatif.
Un accord Activité Partielle Longue Durée est en cours de négociation, un nouvel Accord de rupture Conventionnelle Collective est en cours de finalisation, un plan de transformation numérique a été lancé afin de permettre des gains de productivité au sein de l’entreprise.
La compagnie a maintenu l’arrivée prochaine des nouveaux appareils Airbus A22, qui, plus productifs, permettront à la compagnie de faire des économies au niveau des dépenses opérationnelles.
En prenant en compte les hypothèses retenues et les obligations futures de la société au niveau de la dette, le besoin de financement complémentaire de la société est évalué à 60 millions d’euros.
Air Austral a sollicité à nouveau le soutien financier dses actionnaires, et de l’Etat à hauteur de 60 millions d’euros. Une enveloppe de 25 millions a été votée par La Région ce mardi matin.