Première nuit en prison pour l’homme ayant enlevé jeudi une petite fille âgée de 5 ans dans le quartier de Bras-Fusil à Saint-Benoît.
Ce week-end, l’individu suspecté de l’enlèvement et du viol d’une petite fille à Saint-Benoît a été interpellé. Rapidement interrogé, l’homme a avoué les faits.
Hier après-midi, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République a annoncé sa mise en examen ainsi que son placement en détention provisoire.
C’est à partir du témoignage de la petite fille et de la description qu’elle en a fait que les forces de l’ordre ont commencé leur enquête.
Le lendemain, des témoignages ont été recueillis. "Ils avaient eux-mêmes vu un individu au comportement étrange dans le quartier", explique le procureur Éric Tufféry. "D’autres éléments ont été recueillis et ont permis d’identifier le véhicule à bord duquel circulait l’individu au moment du kidnapping."
Un homme difficile à localiser mais qui a pu être interpellé ce week-end en état d’ivresse, avant d’être placé en garde à vue.
C’est alors, qu’examiné par un psychiatre et par les enquêteurs, que l’homme avoue.
"Il explique être allé chercher un camarade et passant à Saint-Benoît il a vu, en pleine journée, de jeunes enfants. C’est là qu’il aurait été pris d’une pulsion irrépressible et a donc attiré la petite fille dans la voiture, s’est rendu à Saint-André en zone rurale, a arrêté la voiture. Il a déclaré l’avoir déshabillé, caressé certaines parties du corps avant de commettre le viol."
Des faits qui font froid dans le dos.
L’individu est bien connu de la justice, car condamné à 21 reprises depuis 2005 pour des délits, violences et multirécidiviste. Mais jamais pour infraction sexuelle. L’homme était sorti de prison en novembre après avoir purgé une longue peine.
Un homme qui, selon les premiers éléments, présente des troubles de la personnalité graves. "Une personne qui passe son temps entre la prison et l’hôpital psychiatrique", souligne le procureur. Un individu au profil inquiétant et décrit comme dangereux.
La question qui se pose maintenant pour les enquêteurs, c’est de savoir si cet individu a agressé d’autres enfants.
"Tel sera l’objectif de l’information judiciaire. Pour identifier d’autres victimes. Sur ces profils dégradés avec une facilité de commettre des violences, on n’exclut pas à ce jour, qu’il ait pu s’en prendre sexuellement à d’autres victimes."