La sénatrice Nassimah Dindar était ce vendredi au tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il lui est reproché d’avoir fait travailler chez elle, du temps où elle était encore présidente du Département, 2 personnes payées par le SDIS. 2 ans d’inéligibilité ont été requis. Elle sera fixée sur son sort le 13 avril prochain.
Le procès de Nassimah Dindar s’est bien ouvert ce vendredi 5 mars au tribunal correctionnel de Saint-Denis. La sénatrice est poursuivie pour prise illégale d’intérêts. Parmi les faits qui lui sont repprochés, elle aurait embauché entre 2015 et 2018 son jardinier et sa femme de ménage au sein du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de La Réunion.
A l’époque, Nassimah Dindar était présidente du Département et présidente du conseil d’administration du Sdis.
Ce matin, le parquet a requis 2 ans d’inéligiblité et 5 mois d’emprisonnement avec sursis.
La décision sera rendue le 13 avril prochain
Les faits se seraient déroulés après un signalement de la Chambre régionale des comptes en janvier 2018. En effet, on y apprend que durant son mandat de présidente du Département, la sénatrice réunionnaise aurait fait travailler chez elle deux personnes. Un jardinier et une femme de ménage, tous les deux payés par les SDIS.
Une enquête est alors ouverte en mai 2018 à la demande du procureur Tuffery. On lui reproche des faits de "prise illégale d’intérêt" sur la période 2015 à 2018.
2 ans inéligibilité et 5 mois emprisonnement avec sursis sont requis à l’encontre de Nassimah Dindar pour prise illégale d’intérêt.
Le procès devait se tenir le 3 avril 2020 dernier mais à cause du confinement, il a été décalé au 3 juillet de cette même année. Avant la tenue de celui-ci, ces avocats dont Me Normane Omarjee, demande le dépaysement du procès dans une autre juridiction.
Ils jugent que le procès ne pouvait se tenir à La Réunion en toute sérenité. La sur-médiatisation de cette affaire à l’époque est "particulièrement préjudiciable à leur cliente", estime ces avocats. En effet, plusieurs autres affaires judiciaires durant cette période dont des faits présumés de corruption ou encore de trafic d’influence.
Le 3 juillet 2020, les magistrats ont accepté de renvoyer le procès de Nassimah Dindar au 5 mars 2021. Il devrait donc bien se tenir ce vendredi. Pour rappel, une prise illégale d’intérêts est un délit puni de cinq ans d’emprisonnement et de 500 000 euros d’amende.
Nassimah Dindar entendue à la caserne Vérines
Nassimah Dindar doit être jugée pour prise illégale d’intérêt