Emmanuel Macron a récemment annoncé son souhait d’ouvrir la vaccination aux "professions exposées". Cette déclaration a réjoui enseignants et policiers.
Mardi 23 mars, Emmanuel Macron a annoncé son souhait d’autoriser la vaccination contre la Covid-19 aux "professions exposées", dont les enseignants, à partir de la mi-avril.
Au micro de France Info, Sophie Vénétitay, professeure de sciences économiques et sociales et secrétaire adjointe du syndicat Snes-FSU, a très bien accueilli cette déclaration. "C’est une bonne nouvelle, cela fait des mois qu’on le demande", a-t-elle indiqué.
Ce même enthousiasme est également ressenti par Louise, professeure dans une école primaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). "Il était temps, mais j’attends de voir s’ils vont le faire de manière efficace", a-t-elle toutefois mis un doute.
Comme elle, Michel, un professeur en maternelle dans une petite ville des Côtes-d’Armor, n’a pas caché sa joie en raison de la promesse du chef de l’Etat. Ce dernier a toutefois précisé ne pas faire confiance au gouvernement. "La manière de procéder de notre ministre [Jean-Michel Blanquer], c’est d’annoncer des choses, dans les médias, qui ne sont pas suivies dans la réalité", a-t-il pointé. Il a ainsi cité les tests salivaires, supposés massifs et déployés dans seulement deux écoles de son département.
La vaccination massive concernera aussi les forces de l’ordre, selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, mercredi sur BFMTV. "On a eu ce que l’on réclamait depuis des semaines", a signifié Pierre Tholly, secrétaire régional du syndicat de police Alliance en Auvergne-Rhône-Alpes. L’annonce d’Emmanuel Macron est même "une reconnaissance que les policiers font partie des professions exposées", selon Laurent Martin de Frémont, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO dans les Alpes-Maritimes. Il a ainsi affirmé que les forces de l’ordre risquent d’attraper la Covid-19, puisqu’il est impossible "de réaliser des interpellations en respectant la distanciation physique".
Des interrogations sur la mise en œuvre de l’annonce du président de la République ont été posées par les professions concernées. "Il va falloir préciser rapidement l’organisation des choses, fin avril ça arrive vite", a signifié Sophie Vénétitay en indiquant que les syndicats ont également posé ces questions depuis des semaines au ministère de l’Education.
Laurent Martin de Frémont attend lui aussi des réponses : "Tous les policiers seront-ils vaccinés ? Le ministre a juste répondu que le protocole serait le même que pour les enseignants, donc on attend de voir."
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