Avec la crise du coronavirus et les mesures sanitaires annoncées, des réorganisations s’imposent au niveau des entreprises. La pression économique, le chômage partiel, le télétravail… ont des impacts sur la santé mentale des salariés.
Les effets de la crise sanitaire sont très forts pour les entreprises qui doivent s’adapter à la situation. Depuis un an, elles sont soumises à une rude épreuve à cause de la pression économique, des réorganisations incessantes… La situation affecte également les salariés, soucieux de leur avenir professionnel.
Une étude a été récemment réalisée par Opinionway pour Empreinte humaine (cabinet spécialiste en prévention des risques psychosociaux). Le rapport de ce baromètre à été dévoilé, mardi 23 mars, par le quotidien 20 Minutes. Il note une explosion du taux de dépressions parmi les salariés, un an après le début de l’épidémie.
Avec la crise sanitaire liée au coronavirus, le quotidien des employés a été brutalement chamboulé. Il s’avère que 45 % d’entre eux sont en état de détresse psychologique. Les jeunes moins de 29 ans (62 %), les femmes (53 %) et les managers (48 %) seraient les populations les plus à risque.
Christophe Nguyen, psychologue du travail et président d’Empreinte humaine, note que le taux de dépression nécessitant un accompagnement chez les salariés s’élève à 36 %. Cela fait 15 points de plus par rapport à décembre 2020. Il estime que "la crise sanitaire devient une crise du travail".
Comme les jeunes aiment travailler en équipe, le travail à distance ne répond pas à leur besoin de sociabilisation et cela les contrarie. Obligées de réorganiser leur vie familiale en fonction des restrictions sanitaires, les femmes ont quant à elles une lourde charge mentale. Concernant les managers, le télétravail ne leur permet pas de mener correctement leur équipe.
Face à cette situation, Christophe Nguyen estime qu’"il faut mettre en place d’urgence des référents aux risques psychosociaux dans les entreprises" pour aider les salariés. D’après Magalie Hus, psychologue à la médecine du travail dans l’Aisne, ces employés en détresse ont besoin de parler. Une cellule d’écoute serait donc, selon elle, nécessaire.