L’ancien chef d’Etat malgache Marc Ravalomanana a réaffirmé sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle qui doit se dérouler à la fin de l’année. Lors d’une conférence de presse, il a défendu son éligibilité.
Tout en présentant ses vœux de Nouvel an, Marc Ravalomanana est également revenu sur la condamnation dont il fait l’objet pour l’affaire du 7 février 2009. En effet, il a été condamné à des travaux forcés à perpétuité avec deux officiers hauts gradés de l’armée, rappelle L’Express de Madagascar. Selon lui, la justice de cette époque n’était pas du tout crédible, notamment vis-à-vis de la communauté internationale. De même, les juges qui ont prononcé cette décision ont uniquement agit sur "motivation politique", a-t-il affirmé. Enfin, le jugement a été rendu alors qu’il jouissait encore du statut de président de la République. De ce fait, seule la Haute Cour de Justice aurait pu le juger mais cette institution n’est toujours pas mise en place actuellement.
Ainsi, cette décision de justice ne devrait en aucun cas entraver sa candidature en ce qui concerne la prochaine élection présidentielle. En cas d’empêchement de sa candidature, Marc Ravalomanana craint une nouvelle "crise". "S’ils bloquent ma candidature, c’est à vous d’imaginer la situation. C’est tout. Ce n’est pas une menace", a-t-il lancé. L’ancien chef d’Etat a également surpris en annonçant une éventuelle alliance avec son "ancien adversaire politique", Andry Rajoelina. "Si Rajoelina venait me voir et faisait un accord avec moi, je suis prêt, pas de problème, je le connais depuis longtemps. Il est businessman aussi", a-t-il déclaré provoquant l’hilarité d’une partie de l’auditoire, à prendre au sérieux … ou pas.