Dans le cadre d’une affaire d’héritage, un juge a ordonné une expertise psychiatrique. Problème, la personne concernée est décédée.
Un tribunal du sud du Portugal a notifié une psychiatre pour réaliser cette expertise. Le patient en question, un homme, est décédé depuis deux ans. Selon Ouest France, le juge a demandé cette expertise afin de résoudre une affaire d’héritage. La directrice du service de psychiatrie du centre hospitalier de Beja a été stupéfaite par cette notification. "A la mi-janvier, quand j’ai reçu la notification pour effectuer l’expertise, c’était tellement ridicule, en 25 ans de carrière je n’avais jamais vu ça !", a confié la psychiatre Ana Matos Pires.
Face à cette requête, la directrice a simplement répondu qu’elle était dans l’impossibilité de réaliser l’expertise. "J’aurais pu être cynique, aller devant la tombe de cet homme, poser quelques questions et envoyer mon rapport, mais j’ai voulu épargner au ministère de la Justice cette dépense", a confié la psychiatre. Au Portugal, les expertises psychiatriques coûtent 400 euros et seuls trois instituts sont autorisés à réaliser ce genre d’examen, sur une personne vivante. Face à l’afflux de demandes de la justice, les magistrats portugais mettent souvent à contribution les services de psychiatrie des hôpitaux publics.