Dans le processus de paix entre les Palestiniens et les Israéliens, les États-Unis ne sont clairement plus les bienvenus. Le président palestinien Mahmoud Abbas pense justement à une riposte plus sévère quant à la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.
La reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis a bouleversé la donne des hauts responsables palestiniens. Pour le président Mahmoud Abbas, il est hors de question d’accepter l’offre de paix au Proche-Orient du chef d’État américain Donald Trump. Le dimanche 14 janvier, il a réitéré son intention de rejeter la médiation américaine dans le processus de paix pour régler le conflit israélo-palestinien. "Nous disons à Trump que nous n’accepterons pas son plan, l’affaire du siècle s’est transformée en claque du siècle", a affirmé le chef d’État palestinien à l’issue d’une réunion des dirigeants de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah.
À LIRE AUSSI : Jérusalem : les Etats-Unis condamnés par l’ONU
Pour rappel, l’OLP est l’entité reconnue à l’international comme étant le porte-parole officiel des Palestiniens des Territoires et de la diaspora. La réunion réalisée devrait se poursuivre jusqu’à ce lundi 15 janvier 2018.
L’objectif était de réfléchir à une riposte quant à l’action isolée des États-Unis pour la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale israélienne. La suspension historique de la reconnaissance d’Israël remontant à 1988 est l’une des options soulevées lors de la discussion du Conseil central palestinien, l’une des branches d’OLP.
Cette non-reconnaissance d’Israël est pourtant un grand retour en arrière dans le règlement du conflit israélo-palestinien. D’après Mahmoud Abbas, Israël, en complice des États-Unis dans cette reconnaissance de Jérusalem, aurait mis fin aux "accords d’Oslo" de 1993. "Je dis qu’il n’y a plus d’Oslo, Israël a mis fin à Oslo", a confirmé le président palestinien. Pour rappel, les accords d’Oslo remontent au 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes entre Israël et l’OLP. À l’issue de cet accord, les deux parties se sont reconnues mutuellement et ont signé à Washington en présence de Bill Clinton une "Déclaration de principes" sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.