Les guerres de gangs font rage au Mexique au point que certains États vivraient des situations similaires à des pays en guerre. Un rapport américain insiste surtout sur le taux de meurtre élevé dans cinq territoires mexicains.
Le département d’État américain s’inquiète du seuil de criminalité élevé au Mexique. C’est à ce point qu’ils ont recommandé aux touristes de ne pas se rendre dans cinq États mexicains. Cette mise en garde est normalement réservée aux territoires en guerre, comme la Syrie ou l’Afghanistan et l’Irak. Les zones concernées sont les États de Colima, Michoacan, Sinaloa, Tamaulipas et Guerrero. La sécurité des USA redoute surtout la violence des bandes de narcotrafiquants ainsi que les guerres de gangs.
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La mise en garde émise par les États-Unis est une fidèle illustration de l’actuelle déchéance de la luxueuse station balnéaire d’Acapulco, au Mexique. Autrefois fréquenté par les célébrités d’Hollywood, le prestige de la ville située dans l’État de Guerrero n’est plus qu’un ancien souvenir. En effet, le taux de meurtre y est le plus élevé de tout le pays en raison de guerres de gangs. Les narcotrafiquants s’y disputent chaque parcelle de territoire pour vendre de la drogue aux touristes étrangers.
Les autorités mexicaines ont enregistré 23 101 homicides enregistrés à la fin du mois de novembre. L’année 2017 est considérée comme étant la plus violente sur les 20 dernières années au Mexique. Les guerres de gangs ont éclaté un peu partout depuis que le président Felipe Calderon (2006-2012) a lancé sa guerre contre le narcotrafic avec l’aide de l’armée.
Selon l’analyste Mike Vigil, ancien responsable des opérations internationales au sein de l’agence anti-drogue américaine, l’intervention de l’armée a permis l’arrestation de plusieurs chefs de cartels de drogue. Cependant, ces interpellations ont fragmenté les différents groupes criminels au point que la violence s’est multipliée.
Source : Franceinfo, Le Figaro