Mercredi 3 janvier, des militaires guinéens et des ’mercenaires’ se sont affrontés. Ces heurts sont survenus quelques heures après l’annonce d’un ’coup d’état déjoué’ qui a eu lieu fin décembre.
Non loin des frontières avec le Cameroun et le Gabon ont eu lieu des affrontements entre des forces de sécurité de Guinée équatoriale et des ’mercenaires’. Il est indiqué à la télévision d’Etat de Guinée que les militaires ’ont abattu un mercenaire lors d’affrontements. Avec les tirs, (les mercenaires) se sont dispersés dans les forêts frontalières de la Guinée équatoriale’. Aucune précision n’a été fournie quant au nombre exact des mercenaires qui sont réfugiés dans la forêt près de la ville d’Ebibeyin.
Un ’coup d’Etat’ déjoue annoncé
Quelques heures avant que ces affrontements n’aient eu lieu, Nicolas Obama Nchama, ministre de la sécurité, a annoncé, à la radio d’Etat, via un communiqué, l’existence d’un ’coup d’Etat’ déjoué. Le 24 décembre dernier, des mercenaires ont tenté d’attaquer le président Teodoro Obiang Nguema, au palais présidentiel de Koete Mongomo. Le chef d’Etat, âgé de 75 ans et aussi le ’doyen des chefs d’État africains pour la longévité au pouvoir’ était présent dans ce palais ’pour passer les fêtes de fin d’année’.
Les mercenaires seraient d’origine tchadienne, soudanaise et centrafricaine. Par ailleurs, ils auraient été ’à la solde de partis de l’opposition radicale avec le soutien de certaines puissances étrangères’. Pour rappel, depuis l’indépendance (1968), la Guinée équatoriale est connue à la fois pour des nombreux coups d’Etat et des tentatives de coup d’Etat.
Dans le cadre de cette affaire de ’coup d’Etat’ déjoué, l’ambassadeur de Guinée équatoriale au Tchad, Enrique Nsue Anguesom, aurait fait l’objet d’une arrestation. Il aurait été arrêté à Ebibeyin ’ pour des raisons d’enquête concernant les hommes interpellés’. Dimanche dernier, la presse française a aussi annoncé la fermeture des frontières à Ebibeyin et aussi l’envoi des renforts militaires à cet endroit. Toutefois, il faut souligner que toutes ces informations n’ont pas été confirmées par les autorités guinéennes.
(Source : lepoint.fr)