L’addiction aux selfies est reconnue par les chercheurs comme étant un véritable trouble du comportement. Découvrez l’explication scientifique.
Le selfie est la tendance incontournable de cette génération. Cette pratique qui consiste à se prendre en photo soi-même est devenue un élément-clé pour les personnes qui désirent marquer un événement à l’instant. Si l’objectif est honorable, la dépendance à cette pratique couvrirait une maladie mentale, d’après un groupe de chercheurs de l’université de Nottingham Trent au Royaume-Uni et la Thiagarajar School of Management en Inde. L’addiction au selfie est connue sous le nom de "selfitis".
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Afin de parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé l’état d’esprit de 400 personnes en Inde, pays où les selfies ont été les plus mortels. Les spécialistes ont d’abord observé les facteurs susceptibles d’entraîner l’addiction au selfie. Ils ont ensuite soumis les personnes interrogées à une série de vingt propositions affirmatives telles que "prendre des selfies m’aide à profiter de mon environnement". Ces dernières étaient notées sur une échelle de 1 à 5, en fonction de leur degré de pertinence.
Au final, les chercheurs ont relevé trois niveaux d’addictions différentes. Les plus à risques sont les personnes prenant des selfies au moins trois fois par jour sans les poster sur les réseaux, les sévères prennent autant de selfies et les publient. Le troisième niveau représente les chroniques qui prennent des photos d’eux-mêmes de manière compulsive et qui les postent plus de six fois par jour. "Typiquement, les personnes qui souffrent de cette condition ont très peu confiance en eux et essayent de s’intégrer au groupe de leurs pairs. Ils peuvent manifester des symptômes similaires à d’autres comportements potentiellement addictifs", explique le chercheur Janarthanan Balakrishnan. C’est donc signé, le selfitis est pour les spécialistes une maladie mentale.
Source : 20 Minutes